Conflit sur le long des frontières du G5 Sahel
Les solutions endogènes pour venir à bout des crises
Le centre pour le dialogue humanitaire (hd), a organisé les 18 et 19 décembre 2020 à Bobo-Dioulasso, une rencontre de médiateurs communautaires du long des frontières du G5 Sahel. Cette rencontre a permis aux leaders communautaires du Mali et du Burkina Faso de partager leurs expériences en matière de la résolution des crises.
Venus des régions de Mopti, au Mali, du Nord, du Sahel et de la Boucle du Mouhoun, au Burkina Faso, les médiateurs communautaires le long des frontières de l’espace du G5 Sahel, se sont retrouvés à Bobo-Dioulasso ce vendredi 18 décembre 2020 pour se pencher sur le processus de stabilisation des régions frontalières à travers le dialogue. Ce rendez-vous de la capitale économique du Burkina Faso, entend, selon les organisateurs, instaurer et Pleines d’opportunité avec un fort potentiel de croissance, la zone sahélo-sahélienne, à en croire l’assistant chargé des opérations du projet centre pour le dialogue humanitaire (HD), Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, est depuis plusieurs années, confrontée à des problèmes d’ordre sécuritaire, humanitaire et de développement qui créent un vide spatial synonyme de non-droit, d’illégalité et d’insécurité. C’est pour résoudre ces problèmes, poursuit M. Saleh, que les pays se sont coalisés en une organisation régionale de coopération dénommé G5 Sahel. « Lancée en juin 2017, l’alliance sahel, est une plate-forme des bailleurs de fonds qui, en synergie avec le G5 Sahel, joignent leurs efforts pour lutter contre causes profondes de la crise », explique l’assistant chargé des opérations du projet centre pour le dialogue humanitaire (HD). Six (06) secteurs, selon Brahim Ibni Oumar Mahamat Saleh, ont été choisis comme prioritaires. Il s’agit de l’éducation et l’emploi des jeunes, de l’agriculture, du développement rural et de la sécurité alimentaire, l’énergie, la gouvernance, la décentralisation et les services de base ainsi que la sécurité intérieure. Ainsi, pendant quarante-huit (48) heures, les leaders communautaires venus du Mali et du Burkina ont partagé entre eux les expériences en matière de prévention et de gestion des conflits d’accès aux ressources naturelles et de transhumance, dialoguer autour de la gestion des problèmes transfrontaliers et d’assistance mutuelle au-delà des frontières, et d’élaborer une stratégie d communication. Appréciant cette rencontre à sa juste valeur, le représentant du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Karim Ouédraogo, par ailleurs secrétaire général de la province du Houet, a traduit l’engagement des autorités du Burkina Faso à accompagner les acteurs de ce cadre qui fait la promotion des solutions endogènes.
Kamélé FAYAMA
