Enseignant scientifique
Les cracks du « Grenier du Burkina » ont leurs propres locaux
Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a inauguré le lycée scientifique régional de Dédougou le vendredi 09 octobre 2020. D’un coût de cinq-cents millions de francs CFA, ce lycée offre l’opportunité aux meilleurs élèves de la région à chaque session du brevet d’études du premier cycle (BEPC) de caresser le rêve des études scientifiques.
C’est la fin de cours dans les locaux d’emprunt pour les génies au BEPC de la Boucle du Mouhoun avec l’inauguration de ce lycée scientifique de Dédougou ce vendredi 09 octobrev2020. En effet, le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Pr Stanislas Ouaro, a mis à la disposition des élèves, des enseignants et du personnel deux blocs pédagogiques de trois salles de classe chacun, deux blocs administratifs, un laboratoire et une salle informatique entièrement équipés, de quatre latrines et d’un terrain de sport aménagé. Ce joyau d’un coût de plus de cinq-cents millions (500 000 000) de francs CFA offre aux meilleurs lauréats du brevet d’études du premier cycle (BEPC) de chaque année dans la Boucle du Mouhoun qui désirent s’orienter les filières scientifiques, et qui n’ont pas été retenus au plan national, selon les explications du Pr Stanislas Ouaro.
« A ce jour, nous comptons six (06) lycées scientifiques régionaux construits, dont celui de Dédougou que nous venons d’inaugurer, deux (02) lycées scientifiques nationaux dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Toutes commodités y sont sauf que la question d’hébergement n’est pas prise en compte dans les lycées régionaux mais qui sera résolue dans la seconde phase dont les financements sont acquis », rassure Pr Stanislas Ouaro. L’ambition pour le département de l’éducation selon le ministre Ouaro, est de passer de cent-quarante (140) candidats au baccalauréat série « C », session de 2015, à deux mille (2 000) candidats d’ici à 2025.
« Le premier défis de ces lycées scientifiques est de remettre à la disposition du Burkina des scientifiques qualifiés de renom. Pour un certain nombre de disciplines, le baccalauréat série C est nécessaire, et même pour l’enseignement des mathématiques, de la science de la vie et de la terre (SVT), et de la physique chimie (PC). D’ici cinq ans nous souhaitons avoir au moins deux milles (2 000) candidats au bac C contrairement aux quelques cent-quarante (140) candidats de 2015 qui ont évolué à trois-cent quarante-deux (342) en 2019 », indique Stanislas Ouaro. Reconnaissants pour cette infrastructure, la première, et deuxième promotion du lycée scientifique régional de Dédougou heureux d’intégrer leurs propres locaux, ont souhaité par la voix de Idrissa Sawadogo en classe de 1ère C, la construction d’un internant pour résoudre la question de logements à leurs camarades qui viennent des autres provinces de la région et qui éprouvent des difficultés d’hébergement.
« Nous disons merci pour ces infrastructures neuves pour nous permettre d’étudier dans de bonnes conditions. Nous vous promettons de bien entretenir ces bâtiments et de bien travailler. Même si nous sommes très contents nous sollicitons la construction d’un internant pour soulager nos camarades venus des autres localités qui éprouvent des difficultés à trouver des logeurs à Dédougou », sollicite le porte-parole des élèves du lycée scientifique régional de Dédougou. Une doléance qui trouve une réponse dans le financement acquis pour la construction des sept (07) lycées scientifiques restants dans les régions qui n’en ont pas encore bénéficié, selon les confidences du ministre en charge de l’éducation nationale. La coupure du ruban, la visite des locaux et une remise de documents ont mis fin à cette cérémonie d’inauguration du lycée scientifique de Dédougou.
Kamélé FAYAMA
