Education nationale
Le lycée scientifique national de Bobo prêt à accueillir ses premiers élèves
Le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN), Stanislas Ouaro, a l’inauguré le lycée scientifique national de Bobo-Dioulasso le jeudi 1er octobre 2020. D’un coût de trois milliards de francs CFA, le financement de ce lycée a été assuré par la Banque Mondiale.
Convaincu qu’aucun développement, ni aucune évolution remarquable n’est possible sans une éducation de qualité, le département de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales s’est investi depuis cinq (05) ans dans la construction des lycées scientifiques dans les treize (13) régions du pays. Une vision partagée par le chef de l’Etat, Rock Marc Christian Kaboré, selon le ministre de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro. En cinq (05) ans, affirme-t-il, quatre (04) lycées scientifiques régionaux ont été construits grâce à l’accompagnement de la Fondation Orange.
Outre ces lycées régionaux, deux (02) lycées scientifiques nationaux ont été réalisés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso avec l’apport financier de la Banque mondiale à travers le projet d’amélioration de l’accès et de qualité de l’éducation (PAAQE). Avec une vocation de promouvoir l’excellence, ces lycées scientifiques, à en croire le premier responsable du département en charge de l’éducation nationale, devront accueillir chaque année les meilleurs élèves à l’issu de l’examen du brevet d’étude du premier cycle (BEPC) qui désirent faire carrière dans le domaine des sciences, de l’ingénierie, de la technologie, des mathématiques, etc. Composé d’un bâtiment administratif, d’un bloc pédagogique, de salles d’études, d’une salle polyvalente, d’une infirmerie, de logements et de bien d’autres aménagements annexes, la réalisation du lycée scientifiques national de Bobo, inauguré ce jeudi 1er octobre 2020, a été évaluée à trois milliards de francs CFA, entièrement financée par la Banque Mondiale.
Des élèves déterminés à redorer le blason éducationnel
Le point de départ qui est la phase de réalisation, ainsi terminée, le plus difficile, aux dires du représentant de la représentante résidente de la Banque Mondiale, Adama Ouédraogo, reste la gestion de ces établissements pour assurer l’excellence dans la durée. « La réalisation des bâtiments, à mon sens, est la phase la plus facile. La seconde phase, que je considère la plus difficile, est la gestion de ces bâtiments dans la durée de sorte à maintenir l’excellence. On peut le faire en deux (02) ou trois (03) ans, mais l’objectif ici, est de faire en sorte que dans la durée, on puisse maintenir le même standard de qualité », insiste le représentant de la Banque Mondiale à la cérémonie d’inauguration du lycée scientifique national de Bobo-Dioulasso, Adama Ouédraogo.
Le partenaire financier peut compter sur les premiers bénéficiaires, c’est-à-dire les élèves, qui, à travers leur porte-parole, Boucari Ilboudo, se disent « Déterminer à redorer le blason éducationnel ». Tout de même, les apprenants des lycées scientifiques s’inquiètent du sort qui leur est réservé après le baccalauréat car difficile pour eux, selon Boucari Ilboudo, de poursuivre leur rêve dans les universités. Une inquiétude que le gouvernement entend lever progressivement avec des filières bien spécifiques à leurs domaines. « Le gouvernement s’est engagé dans un processus de développement des différents niveaux d’enseignement. Par exemple, à l’université Thomas Sankara, qui sera bientôt baptisée, il y a une unité de formation et de recherche sciences et techniques tout comme à l’université Norbert Zongo, pour permettre à ces élèvent des lycées scientifiques d’avoir le choix de continuer leur cursus universitaire. C’est vrai qu’il y a des difficultés, mais elles seront au fur et mesure résorbées », rassure Stanislas Ouaro.
Kamélé FAYAMA
