Secteur minier burkinabè

 

Des journalistes en immersion à la carrière de Sogossagasso

 

Le ministre des Mines et des Carrières, Oumarou Idani a visité le samedi 12 septembre 2020, la carrière de granite de Sogossagasso, à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso et une école construite par la société « Afric carrières », exploitant ladite carrière. Cette visite s’inscrit dans le cadre de la caravane de presse sur les performances du secteur minier burkinabè.

 

Le mois de septembre est celui de la redevabilité dans le secteur minier burkinabè. Une caravane de presse organisée à cet effet sur les performances du secteur minier burkinabè a commencé par la visite de la carrière de Sogossagasso, à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le samedi 12 septembre 2020. Accompagné du ministre des mines et des Carrières, Oumarou Idani, une trentaine de journalistes, a visité la carrière de Sogossagasso, la troisième carrière de granit au Burkina Faso de « Afric Carrière », filiale du groupe COGEB, après celle de Ziniaré et de Yimdi dans la commune rurale de Tanghin-Dassouri. Guidés par le gérant de « Afric Carrière » et président du directoire du groupe COGEB, Moctar Mando, les journalistes ont pu comprendre le mode de fonctionnement de ladite carrière en visitant le gisement de granite, les procédés de concassage. Mise en exploitation le samedi 25 novembre 2018, la carrière de Sogossagasso, a une capacité de production de 100 tonnes (t) par heure (h) pour les produits routiers, 120 t/h pour les produits béton et 150 t/h pour les produits ballastes, selon le responsable de production de « Afric Carrière », Fidèle Toro. Pour lui, la carrière qui a créé 30 emplois directs dont 56% de locaux et 50 emplois indirects est sous exploitée car elle a du mal à écouler ses produits. « En terme de capacité de production, nous prévoyions faire un abattage par mois, alors que depuis janvier dernier, nous n’avons fait qu’un seul abattage », a-t-il regretté. L’objectif de cette caravane est de permettre aux femmes et hommes de médias de toucher du doigt les activités de la carrière, selon Oumarou Idani. Le ministre Idani s’est dit fier de constater l’évolution de la société depuis sa mise exploitation. A travers cette visite, le gouvernement affiche sa volonté à promouvoir et soutenir le sous-secteur des carrières, foi du ministre. C’est pourquoi, à l’entendre, le président du Faso a créé un ministère consacré aux mines et aux carrières afin de mettre l’accent les carrières, « un sous-secteur important ». La création de ce ministère vise à la diversification des productions et des investissements dans la recherche du potentiel de substances de carrière,  au dire de son premier responsable. « Et il se trouve que partout au Burkina Faso, nous avons beaucoup de sables, d’argiles, de calcaires, de granits …», a-t-il laissé entendre. En effet, d’après lui, le Burkina Faso a une opportunité de produire afin d’alimenter le marché national notamment en matériaux de construction.

 

La carrière, un secteur d’avenir

Après la carrière, les journalistes ont visité deux salles de classe construites par la société ainsi que deux autres en chantier (plus un magasin et un bureau), en vue de normaliser le collège de Sogossagasso pour en faire un lycée. La société « Afric carrières », conformément à un protocole d’accord de 5 ans (2016-2020) a prévu, selon ses responsables,  de réaliser 4 forages, créer des emplois locaux, organiser une opération de permis de conduire et construire des infrastructures, à hauteur de 200 millions F CFA. « Nous allons achever le lycée avant la rentrée et l’éclairer ainsi que le CSPS. Les forages sont déjà achevés. 5 jeunes ont déjà eu leurs permis de conduire et 56% de nos employés sont des locaux », a précisé le gérant du Groupe COGEB. Le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou s’est félicité des actions menées déjà par l’entreprise dans le village. Pour lui, le secteur des mines  et carrières a de beaux jours devant lui. « Nous espérons que plus le secteur va se développer, plus l’économie va se développer. Les populations pourront bénéficier d’infrastructures et la jeunesse, d’emplois », a-t-il affirmé. Avant de visiter le site de Sogossagasso, le directeur général des carrières, Abdoulaye Sambaré, a entretenu les caravaniers sur le thème : « Substances de carrières : potentialités et opportunités de création de richesses et d’emplois au Burkina Faso ». Le Burkina Faso, de part sa géologie, a-t-il dit, offre une diversité de substances de carrières répartis sur l’ensemble du territoire national, avec un potentiel varié de production et de valorisation. Il s’agit du phosphate, du calcaire ciment, du calcaire dolomique, de l’argile commune et kaolin, du talc, du granite … En termes d’emplois créés, on estime à au moins 900 dans les carrières industrielles et 8 000 dans les carrières artisanales. La politique de valorisation a proposé, selon M. Sambaré, la création de deux carrières mécanisées pour éléments de voirie/pavage (à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou), de 50 carrières mécanisées de production de moellons de latérite à proximité des 10 premières villes du Burkina, de 10 usines de briques d’argile cuite à proximité des 10 premières villes du Burkina, de deux unités de production de matériaux d’embellissement (carreaux, plaques, blocs, etc.) en de granite, deux en grés et deux en calcaire, ainsi que de deux unités de production de céramiques, deux unités de production de terres colorantes. Les impacts attendus sont la création de 5 500 emplois directs et 10 000 emplois indirects, plus de 100 milliards de FCFA de chiffre d’affaires, la réduction des importations de clinker et d’hydrocarbures de plus 16 milliards par an et plus de 4 milliards F CFA de collecte fiscale additionnelle pour l’Etat.

Jean Marie TOE

Boudayinga J-M THIENON

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