Service national pour le développement
La 71ème promotion démobilisée
Dédougou, (AIB)-Le centre de formation et de production (CFP) de Badala, dans la province du Mouhoun, a abrité, le vendredi 11 septembre 2020, la cérémonie nationale de démobilisation de la 71ème promotion du Service national pour le développement (SND). Cette cérémonie a été présidée par le Ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, M. Salifo Tiemtoré, représentant le Premier Ministre, chef du Gouvernement, Christophe Joseph Marie Dabiré.
Ils sont 432 jeunes issus des centres de formation et de production du SND de Badala dans la Région de la Boucle du Mouhoun et de Loumbila, dans la Région du Plateau Central à boucler douze (12) mois de formation dans les métiers de la maçonnerie, la mécanique cyclomoteur, la menuiserie bois, la menuiserie métallique, l’électricité bâtiment et la sécurité privée, communément appelé « vigiles ». Outre la formation dans les différentes filières dans les centres de formation, ces jeunes ont bénéficié d’un mois de formation de base en discipline militaire, d’une formation civique et patriotique, des cours sur l’hygiène et le secourisme, sur les Infections sexuellement transmissibles et le VIH Sida, sur le Code de la route, sur la prévention et la sécurité routière. Ayant pris part au certificat de qualification professionnel, ces jeunes ont réalisé un taux de succès de 100%. Aussi, chacun des 432 appelés sortent de ces centres de formation nantis de leur permis de conduire de catégorie C.
En livrant le message du Premier Ministre, le Ministre Salifo Tiemtoré a rappelé que face au chômage et au sous-emploi des jeunes, surtout en milieu rural, des centres tels que ceux du SND sont des exemples de résilience à la précarité. Aussi, il a soutenu que le Gouvernement est dans la dynamique d’élever le niveau de connaissance et de compétence de la population active et plus particulièrement des jeunes, afin de favoriser leur insertion dans les emplois et les métiers porteurs dans le but de stimuler la croissance économique et de réduire la pauvreté. « Assister donc à la fin de formation de centaines de jeunes techniciens, nantis d’un savoir-faire, des jeunes qui, pour la plupart, avaient abandonné l’école classique, c’est encourager tous les acteurs, qui oeuvrent depuis des années à leur offrir cette chance d’insertion socioprofessionnelle, notamment le SND », a-t-il souligné.
Dans cette même dynamique, la marraine de la promotion, la Ministre des droits humains et de la promotion civique, Mme Maminata Ouattara, tout comme le co parrain, M. Marcel Tianhoun, entrepreneur à Dédougou, a encouragé ses filleuls à bannir la paresse afin de mieux se frayer une bonne insertion dans la vie active. « Vous allez recevoir votre diplôme de fin de formation. Sachez que le diplôme est certes important. Toutefois, il ne s’agit que d’un outil. Le plus important est ce que l’on en fait. Vous allez quitter la vie d’apprenant pour affronter la vie professionnelle. Je vous invite à l’initiative, à la créativité et à l’audace. Ayez le sens de l’action, ayez de l’ambition et de l’engagement. Cultivez les bonnes valeurs à savoir la discipline, l’honnêteté, la ponctualité, l’intégrité, l’humilité et la rigueur » a-t-elle conseillé à ses filleuls.
Pour le porte-parole des appelés, M. Boureima Roamba, toutes ces connaissances et aptitudes feront d’eux des citoyens avertis, responsables, ce
qui constitue pour eux une fierté. « Nous apprécions à sa juste valeur, l’épargne que nous avons réalisé grâce au SND afin de faciliter notre insertion socioéconomique. Toutes ces faveurs dont nous avons bénéficiées au cours de notre séjour dans les centres de formation et de production du SND, nous seront utiles dans notre future vie professionnelle » a-t-il signifié. Cependant, le porte-parole des appelés a déploré l’insuffisance de matière d’oeuvre qui n’a pas permis de faire des travaux dirigés tout au long de la formation. Pour pallier à ces difficultés, il a suggéré, pour les promotions à venir, que les centres disponibilisent des motocyclettes à injection comme sujet d’apprentissage, l’augmentation des postes à souder et un atelier de pratique pour la filière menuiserie bois. Il a enfin suggéré un suivi des appelés après leur formation dans les centres.
Pour le Directeur du CFP SND de Badala, le Colonel Adama Ouédraogo, le SND est une institution de l’Etat qui rencontre l’adhésion des différentes populations et surtout la jeunesse. Il a cité les actions de dons réguliers de sang, la participation du SND au défilé du 11 décembre et les activités d’intérêt national. Cependant, des difficultés entachent le bon fonctionnement des centres. Il s’agit du manque d’infirmier et de conducteur titulaires, l’absence de réseau internet, le mauvais état de installations hydrauliques, le mauvais état du parc automobile, la vétusté de certains matériels de formation, l’absence d’atelier de formation et de salle de cours dans certaines filières.
Il faut noter que chacun des appelés de 71ème promotion repart avec un diplôme de qualification professionnelle, une attestation du SND, une attestation en formation civique et patriotisme, une attestation en alphabétisation, un permis de conduire de catégorie C et de l’épargne pour faciliter l’insertion socioéconomique.
Stanislas BADO
