Ecole nationale d’administration et de magistrature

Les curricula de la section magistrature en relecture

 

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM) a organisé du 24 Aout au 1er  septembre 2020 à Bobo-Dioulasso un atelier de relecture des curricula de la section magistrature. La réforme vise à permettre aux magistrats qui sortent de ladite école d’être non seulement techniquement compétents mais d’être socialement intégrés.

 

L’atelier sur la relecture des curricula de la section magistrature de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), tenu du 24 Aout au 1er septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, a regroupé  le personnel enseignant, les responsables de l’ENAM, les magistrats et auxiliaires de justice et les gestionnaires de ressources humaines de l’Etat. Ceux-ci avaient eu pour taches de relire et de mettre en œuvre les curricula de la section magistrature de l’école nationale d’administration et de magistrature. Ainsi pendant une dizaine de jours, les participants ont revisité et adapté les curricula de la section magistrature pour une période d’au moins cinq (5) ans.

Ils ont également élaboré des syllabi pour tous les cours dispensés dans la section magistrature et pour tous les cycles de formation sur une période de cinq (5) ans au moins et mis en œuvre les curricula de la section magistrature. La relecture des curricula est guidée par les changements socio-politiques intervenus au Burkina Faso depuis 2015 et qui ont mis en exergue un gap entre le besoin de justice et l’offre de justice existante, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures correctives sur le court, moyen et long terme.

L’un des gaps identifiés a été la nécessité d’avoir en tout temps et en tout lieu des professionnels de la justice compétents et intègres, d’où la nécessité d’avoir un cadre de formation adapté et régulièrement mis à jour dans ses modules dispensés. Et à entendre le responsable des experts chargés de la relecture des curricula, Pr Luc Marie Ibriga, Il est de bon ton que de façon périodique, on adapte la formation à la réalité sociale et à l’efficacité des institutions.

« La magistrature fait l’objet de nombreux critiques. Il y a de plus en plus une grande exigence des citoyens sur la capacité des magistrats à prendre en compte leurs problèmes et à les résoudre. Cela suppose que la formation quitte les chantiers de la connaissance livresque pour donner aux magistrats des capacités de percevoir et de prendre les problèmes de la société et de pouvoir les résoudre à la satisfaction des citoyens. La réforme vise alors à aller vers une formation qui intègre l’expérience en faisant en sorte que les magistrats soient techniquement compétents mais socialement intègres ».

Plusieurs recommandations ont été formulées dans ce sens et portent entre autres sur les stages, la durée de la formation ou les diplôme requis. Cet atelier sur la lecture des curricula de la section magistrature à l’ENAM a été financé par la Banque mondiale à travers le Projet d’urgence de financement des dépenses récurrentes (PUFDR).Il était placé sous le patronage du ministre de la Justice, René Bagoro et de celui de la Fonction publique, Seni Ouédraogo

Adaman DRABO

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