Cité ouvrière de la SN SOSUCO

 

Après 32 ans d’attente, les propriétaires de villas reçoivent leur PUH

 

Après plusieurs années de démarches, la nouvelle société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO) a finalement obtenu des permis urbains d’habiter (PUH) pour les propriétaires des villas de sa cité sise à Bérégadougou. Ce sont 255 PUH qui ont été délivrés au profit de ces différents travailleurs et ex-travailleurs bénéficiaires. La cérémonie de remise symbolique de ces titres, s’est déroulée dans la matinée du 19 juin 2020 dans l’enceinte de l’usine.

 

Deux cent cinquante cinq (255) permis urbains d’habiter (PUH) établis par les services compétents et remis à la SN SOSUCO; trente quatre Millions (34 000 000) environ de FCFA mobilisés pour le compte du budget de l’Etat et de celui de la commune de Bérégadougou particulièrement ; plusieurs familles et ayant droits en liesse parce que désormais sécurisées et rassurées contre tout risque d’éviction ; voici entre autre les conclusions d’une démarche d’obtention de PUH entreprise depuis 1988. Pour les bénéficiaires qui n’ont pas tari d’applaudissements au cours de la cérémonie à l’image de leur représentante madame Zérbo Nouma, c’est une «joie immense qui les anime ». A en croire Mouctar Koné DG de la SN SOSUCO, la difficulté essentielle était liée à la situation de la zone qui avait fait l’objet d’un permis d’exploiter global en 1997 au lieu d’un PUH pour chaque parcelle. Cette «irrégularité grossière» avait entrainé un blocage à plusieurs dimensions dont technique, juridique, administratif etc.

Pour Paul Kaboré DR des impôts des Cascades, «le processus n’a pas été un long fleuve tranquille». C’est pourquoi, il a salué l’ensemble des acteurs qui se sont engagés pour un aboutissement heureux de ce processus. A l’en croire, « c’est la victoire de la volonté, de l’engagement et de la patience ». Même son de cloche pour Ibrahim Koné, maire de Bérégadougou, qui par ailleurs demandé à la SN-SOSUCO de procéder à la réouverture des voies de la cité. Le président du TGI de Banfora Adolphe Somda qui n’a pas voulu se faire conter cette cérémonie, a particulièrement  insisté auprès des bénéficiaires afin qu’ils ne vendent pas ces villas. Avec une superficie d’environ 239 ha, cette cité SOSUCO compte 792 parcelles dégagées.

La superficie des parcelles varie entre 375 à 700 m2 avec 326 mises en valeur dont des villas allant de F1 à F5. En fonction du standing, les prix ont varié entre 800 000 et 3. 500. 000 de FCFA. «En plus de ces prix particulièrement bas, le payement s’est fait à tempérament sur plus de dix ans pour certains» ; a laissé entendre le DG de la SN SOSUCO. En effet, selon Mouctar Koné, c’est dans le but de rapprocher le travailleur de son lieu de travail, que la SN SOSUCO (ex SOSUHV) a bénéficié en 1975 d’un programme gouvernemental pour le lotissement d’une zone à Bérégadougou, où seraient logés des travailleurs permanents de la Société. Pour ce faire, l’entreprise a bénéficié d’un prêt AFD de plus de 700 Millions de FCA qu’elle «a fini de rembourser avec intérêts au début des années 2000». C’est en 1988 qu’a lieu la première cession de villas à des travailleurs, mais en nombre restreint. Le plus gros lot a fait l’objet de vente en 2006. Cependant, si les acquéreurs ont pu bénéficier immédiatement du confort des maisons, les esprits n’étaient pas tranquilles car l’absence des PUH laissait planer une inquiétude sur la réalité de la propriété.

Mamadou YERE

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