CASEM 2020 du Ministère des Infrastructures

 

Infrastructures routières, défis sécuritaire et COVID- 19

 

Le Ministère des Infrastructures a organisé les 18 et 19 juin 2020 à Banfora, la première session 2020 de son Conseil d’administration dans la salle polyvalente de la Sainte Thérèse. Placée sous le thème «Infrastructures routières, défis sécuritaire et sanitaire «COVID-19 », cette rencontre qui a regroupé les principaux responsables du ministère y compris jusqu’au niveau provincial, a été présidée par Eric Bougouma Ministre des Infrastructures du Burkina Faso.

 

A en croire le chef du département des infrastructures, «la mise en œuvre des activités du Ministère des infrastructures au cours de l’année 2019, est assez satisfaisant». Sur un total de 301 activités inscrites en 2019, 171 ont été achevés, 96 sont en cours de réalisation et 34 n’ont pas pu démarrer. En termes d’évaluation, Eric Bougouma a déclaré un taux d’exécution physique global de 82%.  Pour lui, la mise en œuvre des activités 2019 a été impactée par des contraintes financières.

Au-delà de ces contraintes, le contexte sécuritaire et sanitaire lié au COVID 19, a constitué la principale contrainte dans l’exécution de la plupart des projets d’infrastructures routières. C’est ce qui justifie d’ailleurs le thème «Infrastructures routières, défis sécuritaire et sanitaire COVID-19 » ; retenu pour ce conseil d’administration du secteur ministériel des infrastructures premier du genre de 2020. A l’adresse de ses collaborateurs, le Ministre Bougouma dira que le présent Conseil d’administration, leur offre l’opportunité de faire le point de la mise en œuvre des activités menées par son département non seulement pour l’année 2019, mais également de faire un bilan provisoire au 31 mai 2020, afin d’apporter des mesures correctives nécessaires pour une meilleure planification pour le reste de l’année.

 

Plusieurs projets en démarrage en 2020

 

Au titre des perspectives, le Ministre des Infrastructures Eric Bougouma a égrainé un chapelet de projets routiers don le démarrage est pour 2020. Ces chantiers concernent la construction et le butimage des routes ; l’entretien périodique de routes et entretien courant du réseau routier classé et des pistes rurales ; l’aménagement de pistes rurales ; la construction de nouveaux postes de péage ; et enfin les études des travaux d’aménagement et de bitumage des routes.

On retiendra entre autre de ces projets routiers, la construction et le bitumage de Ouahigouya-Djibo (110 km) ; Tougan-Ouahigouya (94 km) ; Guiba et Garango (72 km) ; et Gounghin-Fada-Piéga- frontière du Niger (RN4 218 km). Par ailleurs, il faut retenir que la construction de nouveaux postes de péage (Ouagadougou-sortie Fada N’Gourma ; Ouagadougou-sortie Bobo-Dioulasso ; et Bobo-Dioulasso-sortie Ouagadougou) constitue un l’un des projets phares du Ministère des Infrastructures et qui a même fait l’objet d’une communication au cours de ce CASEM. En effet, le Ministère des Infrastructures qui a commandité des études en la matière, compte innover ces postes de péage pour plus de commodité, de sécurité, et de rentabilité financière.

Plusieurs communications ont été faites au cours de ce Conseil d’administration 2020. Parmi ces présentations, il y a celle de l’Autorité supérieure du contrôle d’état et de lutte contre la fraude représentée par son président le Professeur Marius Ibriga. Son exposé a porté sur l’«Impact de la corruption sur la qualité des infrastructures». Selon le Professeur Ibriga qui a été une vedette de ce CASEM, et à qui le Ministre a témoigné toute sa reconnaissance pour sa présence effective, le Ministère des infrastructures doit être conscient que de part son activité et des sommes importantes qu’il gère, «il est potentiellement exposé à la corruption institutionnalisée».

Le Professeur a expliqué ce que c’est la corruption institutionnalisée et comment elle peut se manifester. Luc Marius Ibriga a fait référence à des projets d’infrastructures routières qui ont été victimes de corruption institutionnalisée et qui a impacté la qualité de ces routes. Il a cité l’«axe Ouaga-Bobo ; des voiries dans la ville de Ouagadougou notamment l’avenue de la Liberté». «Corruption égale monopole, plus de discrétion et moins supervision » a déclaré le communicateur. Le Professeur s’est voulu cependant rassurant et comme solution, il a suggéré d’une part, la mise en place d’un mécanisme de prévention qui apportera plus de transparence et d’autre part que « chacun élève sa culture de l’intégrité ».

Mamadou YERE

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