Le COVID-19 éteint à Houndé

 

 La population pour une reprise rapide des activités

 

La ville de Houndé dans la province du Tuy, région des Hauts-Bassins, a enregistré de deux cas de coronavirus précisément dans la mine Houndé gold opération (HGO). Mais à la date du 17 avril 2020, la ville n’enregistre plus de malades, le foyer étant déclaré éteint. Mais le chef-lieu du Tuy est toujours sous couvre-feu et vit les contre- coups  de la pandémie. Les habitants souhaitent une relance rapide de l’économie.

 

Le comité régional de gestion des épidémies des Hauts-Bassins a déclaré depuis le 17 avril 2020 que le foyer du coronavirus dans la ville de Houndé est éteint. Cela signifie, selon les agents de santé, que la localité n’enregistre plus de malades de COVID-19.

Cette rapide maitrise de la maladie dont les premiers cas ont été enregistrés le 14 mars est due au fait que les premiers malades ont été signalés dans un milieu contrôlé à savoir la mine d’or de Houndé. « Nous avons eu la chance que les premiers cas de coronavirus dans la ville ont été détectés dans un milieu contrôlé, la mine d’or de Houndé.  Les responsables de la mine ont remonté l’information au niveau des structures sanitaires locales et nationales dès ces premiers cas et ont pris des mesures pour le gérer. Il a ensuite eu un deuxième cas. Tous les deux cas détestés ont été confinés chez eux. La mine a mis en quarantaine toutes les personnes contacts avec les cas avérés. Elles ont ensuite été libérées après observation, de même que les deux cas qui après traitement ont été déclarés négatifs. »,raconte Moumouni Dabré coordonnateur du comité communal de riposte au COVID-19 de Houndé.

Ce comité qui a pour président le maire de la commune de Houndé a été mis en place au premier moment de l’apparition de la maladie et comprend une quinzaine de membres. Le coordonnateur a ajouté qu’il y a eu une fausse alerte dans la ville même de Houndé. Cette alerte après contrôle et vérification s’est avérée fausse. Il n’y a donc plus de malades de COVID-19 à Houndé et le comité communal, foi de Moumouni Dabré travaille à ce qu’il n’y ait plus de nouveaux cas dans la ville. « Nous avons en collaboration avec certaines couches de la population mené des campagnes de sensibilisation et de formation à l’ensemble des gérants de cabarets, des restaurants, des débits de boissons pour que les gestes barrières puissent être respectés. Toujours dans cette dynamique, nous avons fermé le marché le 27 mars. Nous l’avons ouvert la semaine dernière tout en prenant le soin de sensibiliser les commerçants sur les gestes barrières. D’ailleurs des dispositifs de lavage mains ont été placés dans les deux grands marchés de la ville », a dit M Dabré.

 

Eviter de nouveaux cas

 

 

La mise en quarantaine des villes victimes de COVID-19 et le couvre-feu instauré sur toute l’étendue du territoire communal pour éviter la propagation de la maladie est toujours d’actualité à Houndé, bien qu’il n’y ait plus de cas. Ce statut de ville confinée ne semble pas faire l’affaire des acteurs économiques et culturels et toutes les activités sont presqu’au ralenti. La gare routière de Houndé reste déserte. Aucun véhicule ne rentre ou ne sort alors que de par le passé elle accueillait près de 80 voitures par jour. Les petits commerces aux alentours de la gare sont eux aussi fermés « cela fait plus d’un mois qu’aucun véhicule ne rentre ici. Nous vivons au jour le jour et nous sommes devenus des démunis et n’arrivons même plus à subvenir à nos besoins.

Nous nous interrogeons également comment les enseignants vont rejoindre leurs postes ce lundi 4 mai si les villes sont toujours en quarantaine », souligne Boris Sanou, co-gérant de la gare routière de Houndé. Les restauratrices et gérants de débits de boissons ne sont pas non plus bien lotis. « J’ai choisi de fermer mon restaurant en attendant que la situation revienne à la normale avant de le  rouvrir. C’est un problème de santé et nous n’avons pas le choix », a dit Awa Sarambé, restauratrice. Les commerçants qui ont vu leur marché fermé, puis ouvert après plus d’un mois disent souffrir de la mise en quarantaine de la ville. « Rien ne marche actuellement au marché.

Le marché est ouvert mais les gens hésitent toujours à venir. Compte tenu de la quarantaine, nos clients des villages environnants ne viennent plus et nous avons même des difficultés pour nous ravitailler car les prix des transports ont subitement augmenté » regrette Aboudjaffar Sakandé, commerçant. Que ça soit les commerçants, les restaurateurs, les gérants de débit de boisson ou les transporteurs tous souhaitent la levée de la mise en quarantaine de la ville de Houndé et l’allègement de certaines mesures pour que les activités puissent reprendre d’autant plus que la ville n’enregistre plus de cas de coronavirus. Pour le coordonnateur du comité communal de riposte au COVID-19, il y a des décisions de niveau supérieur face auxquelles le comité est impuissant.

« Nous faisons remonter les préoccupations des populations et la situation telle que nous la vivons pour que ceux qui prennent des décisions à un certain niveau voient quels sont les ajustements à faire » relève Moumouni Dabré. En attendant le directeur provincial de la police nationale du Tuy, Soumaila Traoré a appelé la population au respect des mesures édictées par les autorités en l’occurrence le couvre-feu qui de son avis est suivi dans la commune. Le coordonnateur du comité communal de riposte au COVID-19, Moumouni Dabré a quant à lui, invité la population à prendre des précautions pour ne pas tomber malade, à respecter les mesures barrières dans la discipline et à faire des critiques et propositions constructives qui puissent guider les autorités à faire des ajustements judicieux pour contourner la maladie et permettent à tout un chacun de vivre dans la quiétude à Houndé.

Adaman DRABO

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