Mesures gouvernementales contre le coronavirus
Des Bobolais apprécient diversement
Le gouvernement burkinabè a pris certaines mesures après la confirmation de deux cas de coronavirus dans le pays. Ces mesures visent entre autres l’interdiction de toutes les manifestations et rassemblements publics jusqu’au 30 avril prochain. Sur ces mesures, les réactions des Bobolais que nous avons rencontrés sont mitigées.
Pakotogo Soumaila, Agent de la croix rouge « Nous à la Croix rouge, on va se battre pour soutenir le gouvernement ».
Je pense qu’il faut très bien apprécier cette mesure gouvernementale. C’est le devoir du gouvernement de protéger la population au regard que la maladie existe. Ce sont des mesures pour nous protéger, cela permettra d’éviter les dégâts. Je demande à la population de respecter toutes les consignes données. Je suis de la Croix rouge on va se battre du côté de la Croix rouge pour soutenir le gouvernement notamment à travers la sensibilisation.
Ibrahim Sanou, Artiste fondeur de bronze : « ces mesures nous lèsent mais c’est pour notre sécurité ».
D’un côté, les mesures du gouvernement sont la bienvenue parce qu’actuellement tout est compliqué. Tout le monde a peur en apprenant que le coronavirus est au Burkina Faso. Le gouvernement a bien fait de reporter la Semaine nationale de la culture (SNC) par exemple même si ce n’est pas dans l’intérêt des artistes. Il nous revient de nous sensibiliser entre nous aussi.
Ouédraogo Moumouni, Conseiller Pédagogique : « Ce sont des mesures à encourager ».
Je trouve que c’est une mesure qui est la bienvenue étant donné que les nations n’arrivent pas à contrôler la maladie. Nous pensons que si l’interdiction de ces regroupements permettra de lutter contre la maladie en évitant les contagions la mesure est nécessaire. Pour le cas de la SNC par exemple, l’évènement regroupe des populations importantes qui viennent de divers horizons au Burkina ou des pays où des cas ont été détectés, donc il y a lieu de la reporter. Ainsi, toutes les mesures tendant à circonscrire la maladie sont les bienvenues. Etant un acteur de l’éducation, en fonction de l’évolution de la maladie, je ne serai pas contre des mesures spécifiques au niveau des écoles pour protéger les élèves qui sont beaucoup exposés.
Aminita Ouédraogo, Institutrice : « les enseignants ne sont pas content car les mesures ne touchent pas l’éducation ».
Pour moi, les mesures ne sont pas suffisantes. On devrait faire sortir les agents de santé pour sensibiliser les populations surtout dans les lieux de rassemblement comme les écoles, les marchés et les lieux de cultes. Aucune information n’est passée dans les écoles faisant que les élèves et les enseignants n’ont ni la connaissance nécessaire et ni les matériels pour lutter contre la maladie dans le milieu. Ainsi, le gouvernement doit revoir ses mesures en l’étendant à des milieux plus vulnérables comme les écoles en les sensibilisant et en leur dotant des matériels nécessaires.
Madeleine Ilboudo, Institutrice : « le gouvernement devrait interdire tous les regroupements ».
Les mesures du gouvernement ne couvrent pas tous les regroupements puisqu’ils ont omis d’autres lieux de regroupement beaucoup plus sensibles à la propagation de la maladie notamment les écoles, universités, les lieux de culte. Le gouvernement devrait interdire tous les attroupements publics au lieu de cibler certains regroupements comme les manifestations. Par exemple, si risque il y a comme le gouvernement le dit, il ne devrait pas laisser les élèves et les enseignants venir dans les de classe sans mesures particulières. Je ne trouve pas les mesures assez précises et générales.
Sawadogo Mahamadi, Etudiant : « c’est pour le bien de la nation ».
Pour moi, c’est le minimum que le gouvernement puisse faire. C’est pour le bien des citoyens burkinabè que le gouvernement a pris ces mesures. Par exemple, des manifestations comme la SNC, il est bien de les suspendre car elles regroupent beaucoup du monde venant des pays divers dont certains ont déjà enregistré des cas de la maladie. Mais le gouvernement doit veiller à étendre ses mesures sur d’autres cadres de regroupement.
Propos recueillis par
Michel Kiérou KI
(Stagiaire)
