Projet d’appui à la promotion des filières agricoles

 

Visite de périmètres agricoles à Fakouna et à Kamadena

 

Le Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA), antenne de Dédougou, a organisé une visite dans le bas-fond de Fakouna et dans la ferme de Olivier Paré à Kamadena dans la province du Mouhoun, le mercredi 16 octobre 2019. Conduite par le haut-commissaire de la province du Mouhoun, Balili Badjel, représentant le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, les autorités ont fait le constat de l’appui du projet aux producteurs en cette campagne agricole 2019-2020.

 

Cette visite commentée avec les autorités régionales sur les sites de la coopérative Karawan à Fakouna et de Olivier Paré à Kamadena a permis de constater l’accompagnement du sous-projet d’accès aux marchés (SPAM) du projet d’appui et de promotion des filières agricoles (PAPFA). C’est le bas-fond rizicole de la coopérative Karawan qui a d’abord reçu la visite du haut-commissaire de la province du Mouhoun, Balili Badjel, à cette sortie de terrain commanditée par le PAPFA. Sur une superficie de 120 hectares les 260 membres de la coopérative dont 77 femmes, ont produit la variété TS2 de riz prisée sur le marché selon les techniciens. D’un coût total de plus de vingt-huit million (28 000 000) FCFA, la subvention du PAPFA pour la campagne 2019-2020 se chiffre à environ vingt-trois million (23 000 000) FCFA et la coopérative a contribué à hauteur de près de six million (6 000 000) FCFA, selon les confidences du président de Karawan de Fakouna, Lota Waro. « Une subvention qui va s’étendre sur une période de trois ans et de manière décroissante de sorte à préparer les producteurs à s’autofinancer d’ici la fin du projet », a précisé le chef d’antenne de l’unité de coordination régionale du projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA) de Dédougou, Touourisouon Théophile Hien. Avec ce soutien, M. Waro et ses collègues prévoient une production de 576 tonnes, soit un rendement probable d’environ 5 tonnes à l’hectare. Des prévisions qui risquent de ne pas être satisfaites pour cause de démarrage tardive des pluies. D’ailleurs, la physionomie du riz dès l’entrée du bas-fond en dit long. « Pour un riz qui devrait être à la phase finale de maturation se trouve être en début de maturation. Cela montre vraiment le début tardif de la saison », a fait remarquer le président de la chambre régionale d’agriculture dans les échanges, Nonyèza Bonzi. Tout de même, les producteurs de la plaine de Fakouna gardent espoir avec les dernières pluies enregistrées les deux jours avant l’arrivée des visiteurs. Outre la question des pluies, la coopérative a souligné le manque de batteuse de riz et de matériel d’étuvage, ajouté à l’insuffisance des superficies aménagées et de l’inaccessibilité du site. Des soucis que le PAPFA compte examiner pour une meilleure production dans les campagnes à venir. Déjà, pour pallier l’insuffisance des superficies aménagées, le projet prévoit l’aménagement d’un bas-fond de soixante-dix (70) hectares. Le second site visité a été la ferme de Olivier Paré de la coopérative « Balonafa » de Kamadena. Pour la campagne 2019-2020, le producteur Olivier Paré a bénéficié du soutien du PAPFA pour la production du niébé « Komcalé ». Et c’est du niébé récolté prêt pour le conditionnement que les autorités ont constaté ce mercredi 16 octobre 2019. Sur une superficie de vingt-quatre hectares et demi (24,5) hectares, M. Paré conjugue parfaitement l’agriculture, l’élevage et la foresterie. L’installation tardive des pluies et la forte pluviosité est à l’origine de la chute des fleurs du niébé ; ont été le véritable souci de Olivier Paré cette année. Néanmoins, il a pu tirer son épingle du jeu avec une tonne et demi sur les deux hectares du niébé. Dans les perspectives le producteur entend produire le niébé en saison sèche et organiser une journée promotionnelle du fourrage. « Nous avons constaté un travail remarquable à l’issue de cette visite commentée grâce au projet d’appui à la promotion des filières agricoles (PAPFA). Nous ne pouvons que remercier le projet qui entend contribuer à la réduction de la pauvreté des producteurs », se réjouit le haut-commissaire de la province du Mouhoun Balili Badjel à la fin de la visite.

Kamélé FAYAMA

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