Réconciliation nationale
Opposition et majorité apportent leur contribution
Le Cadre de dialogue inter-partis du Burkina Faso (CDIP/BF) a organisé, le vendredi 29 mars 2019 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sous le thème : « Place et rôle du dialogue inter-partis dans le processus de réconciliation nationale au Burkina Faso ».
Le Cadre de dialogue inter-partis du Burkina Faso (CDIP/BF) est une nouvelle structure regroupant les 14 partis politiques représentés à l’Assemblée nationale. Financé par le Danemark en collaboration avec le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), le CDIP/BF a organisé une conférence publique sous le thème : « Place et rôle du dialogue inter-partis dans le processus de réconciliation nationale au Burkina Faso ». Cette conférence s’est tenue, le vendredi 29 mars 2019 à Bobo-Dioulasso. Djézouma Sanon, membre du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), parti majoritaire à l’Assemblée nationale préside le secrétariat exécutif dudit cadre. Pour le secrétaire exécutif, Djézouma Sanon, le CDIP/BF est le chemin manquant dans le champ des partis politiques, associations et organisations de la société civile (OSC) au Burkina Faso. Car, a-t-il poursuivi, il regroupe à la fois les partis de l’opposition et de la majorité. Ce cadre de dialogue inter-partis, prône la paix, la réconciliation nationale, la politique durable, a affirmé M. Sanon. « Nous devons nous assumer à tant politiques. Avant de venir sur la place publique, nous devons épuiser un certain nombre discussions », a-t-il indiqué. Et de préciser : « L’objectif n’est pas de s’entendre forcement sur tous les sujets mais de dessiner les contours et s’entendre sur les désaccords ».
En effet, selon lui, la création de cette structure n’est pas d’empêcher le débat politique mais pour dépassionner et policer le débat politique afin que les politiques puissent aller à l’essentiel. Djézouma Sanon a souhaité que la structure soit un instrument d’éducation et de formation de la classe politique pour élever le niveau du débat politique. Le président du conseil d’administration dudit cadre est Gilbert Noël Ouédraogo, par ailleurs président de l’ADF/RDA. Il a pour sa part souligné que la politique est la gestion des différends. « Nous pouvons ne pas être d’accords mais au moins nous entendre sur la manière de faire la politique, de gérer les désaccords », soutenant que les politiques doivent travailler ensemble afin de s’entendre sur le minimum tout en gardant leur autonomie politique. Gilbert Noël Ouédraogo a fait comprendre que l’exemple du Danemark pourrait s’appliquer au Burkina Faso. Par exemple le Danemark en matière de politique énergétique a décidé de passer au solaire et le programme s’étend sur 30 ans. « Pour arriver au terme de ce projet, les partis politiques représentatifs danois se sont engagés. Quel que soit la majorité, la politique énergétique reste stable », a déclaré M. Ouédraogo. Pour le président du conseil d’administration du cadre, le Burkina Faso connait un problème de sécurité. Pour l’intérêt général, tous les partis représentatifs peuvent s’accorder sur une orientation en matière de sécurité même en cas de changement, la stabilité pour l’appliquer est garantie, a-t-il conclu. L’archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Mgr Anselme Titianma Sanon, parrain de ce panel s’est réjoui de la création de ce cadre. Agé de 80 ans, il a souligné n’avoir jamais vu cela au Burkina Faso. Et d’espérer que les partis politiques appuient cette initiative afin qu’un burkinabè ait la fierté d’être citoyen démocratique.
Boudayinga J-M THIENON