Incivisme routier à Bobo

Des dizaines de motocyclistes épinglés

L’Office National de la Sécurité Routière (ONASER) a mené la nuit du jeudi 20 décembre 2018 à Bobo-Dioulasso, un contrôle routier inopiné sur différentes artères. Au cours de cette opération initié dans le cadre de sa caravane Ouaga-Niangoloko, des dizaines d’engins de toutes catégories confondues ont été saisis.

 

Face à l’incivisme routier grandissant dans la cité de Sya, le ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière à travers l’Office National de la Sécurité Routière (ONASER), a décidé de mener la nuit du jeudi 20 décembre 2018, une opération de contrôle nocturne.

Initiée en tandem avec la police nationale et municipale, cette sortie  inattendue a permis  de saisir,  plusieurs engins en infraction. Les équipes des deux polices déployées sur le terrain à partir de 22 heures sur plusieurs artères, ont reçu la visite, d’une délégation de l’ONASER avec à ses côtés, des agents du ministère du transport à travers son secrétaire général et son conseiller technique. Le but de cette opération, a-t-on appris est de rappeler aux usagers de la route, le code de conduite de la route et de saisir les engins qui ne sont pas en règle vis-à-vis de la loi.  Mamadou Ouattara, le directeur général de l’ONASER, a confié de ce fait que cette opération s’inscrit dans le cadre de la semaine du transport initiée par son ministère de tutelle à Bobo-Dioulasso.

Pour lui, « les routes parlent et chaque usager de la route doit l’écouter et respecter ce langage ». D’autre part, il a  soutenu que cette opération vise  à soutenir financièrement la commune de Bobo-Dioulasso car, dit-il, le retrait des engins saisis va lui générer des fonds. Aussi, est-il convaincu que l’incivisme se développe au regard du nombre important d’engins saisis au cours de cette opération. Selon lui, « ce n’est pas parce que les gens ignorent ce pourquoi leurs engins sont saisis ». Ce d’autant que des sessions de formations ont été initiées au profit de certains acteurs tels que les conducteurs de tricycles assorties de campagnes de sensibilisation sur l’échiquier national.

 

Les usagers épinglés s’en veulent

Mamadou Ouattara promet que des efforts vont être toujours déployés dans le sens des sensibilisations et formations. Et de marteler : « A partir de 2019, nous allons sévir. Pour ce faire, j’invite les citoyens de Bobo-Dioulasso à respecter le code de la route, car selon un rapport africain, les ‘’tués de la route’’ en Afrique sont plus nombreux que les décès dus au paludisme et au Sida ». Pour ce qui est des infractions constatées lors de cette opération, le commissaire principal de la police centrale de Bobo-Dioulasso Oumarou Songné, a fait cas de plusieurs types dont des défauts d’éclairage, l’absence de plaques d’immatriculation, le non-respect des feux et panneaux de stop, des défauts d’assurances et de visites techniques pour les véhicules.

Sur le sort de ceux dont les engins ont été saisis, le commissaire a été on ne peut plus clair : « Ceux dont les engins ont été saisis seront verbalisés conformément aux textes en vigueur pour leur montrer que lorsqu’on enfreint à la loi, il y a des sanctions ». C’est en cela que  le secrétaire général du ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, Zakaria Soré,   a soutenu que la circulation a des normes que tout usager de la route doit respecter. Ce contrôle est, selon lui, un rappel parce qu’on a besoin dit-il, d’une circulation sécurisée.

De ce fait, les textes en vigueur en matière de circulation doivent être respectés pour non seulement se protéger soi-même mais également protéger les autres. « Nous sommes satisfait parce que le nombre important d’engins saisi ce soir montre que nous n’avons pas initié l’opération pour rien. Cela montre visiblement qu’il y a encore beaucoup de chose à corriger au niveau de la circulation. Pour ce faire, nous allons initier ces genres d’opérations non seulement à Bobo-Dioulasso mais aussi dans d’autres villes parce que notre devoir est de faire en sorte que tout le monde puisse circuler dans la sécurité » a-t-il dit. Quant aux usagers en infraction, épinglés par les policiers, certains trouvent normal et s’en veulent à eux-mêmes de n’avoir pas été en règle. D’autres par contre, fustigent l’attitude des agents commis à la tâche, qu’ils jugent incompréhensifs.

Frédéric OUEDRAOGO   

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