Burkina-Energie-Nucléaire
« Pour développer l’énergie nucléaire, un pays doit d’abord investir dans une solide formation de ses ressources humaines » (physicien-chercheur)
Ouagadougou, 6 fév. 2024 (AIB)-Dans une interview parue ce mardi dans le quotidien public Sidwaya, le physicien-chercheur Dr Ahmed Diallo affirme que « pour développer l’énergie nucléaire, un pays doit d’abord investir dans une solide formation de ses ressources humaines ».
Selon Dr Diallo, « cela inclut des spécialistes en électromécanique, électricité, chimie et ingénierie mécanique ».
Il a aussi affirmé que « la physique nucléaire et les compétences en régulation sont également cruciales pour la gestion sûre d’une centrale ».
De son avis, « il est essentiel d’établir une infrastructure réglementaire robuste, avec des autorités indépendantes capables de légiférer et de contrôler les installations pour prévenir les accidents ».
Dr Ahmed Diallo est physicien-chercheur depuis une dizaine d’années au laboratoire de physique des plasmas de Princeton. Il s’agit d’un laboratoire national du département de l’énergie aux Etats-Unis.
Il a indiqué que « l’emplacement des centrales doit être choisie avec soin, en tenant compte des risques environnementaux et de sécurité ».
Il a souligné que « la collaboration internationale est indispensable, tant pour le partage des connaissances que pour l’accès aux ressources matérielles et technologiques ».
Pour Ahmed Diallo, « il est primordial que le Burkina investisse dans la recherche et le développement de la fusion nucléaire dès maintenant ».
Cela contribuera, a-t-il poursuivi, « non seulement à notre autonomie énergétique mais également à une croissance économique durable et respectueuse de l’environnement ».
M. Diallo a assuré que « la possession de l’uranium sur son propre sol n’est pas une nécessité car on peut l’acquérir grâce à la collaboration internationale ».
« De nombreux pays comme la France démontrent que l’on peut efficacement gérer un programme nucléaire sans disposer de ressources d’uranium nationales, en l’important pour répondre à leurs besoins », a-t-il soutenu.
Le 13 octobre 2023, le Burkina Faso et la Russie ont signé à Moscou, un mémorandum d’entente pour la coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques.
Le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré fin juillet 2023 au sommet Russie-Afrique au président russe Vladimir Poutine, l’importance pour lui, d’avoir une centrale nucléaire au Burkina Faso, à même de couvrir les besoins énergétiques de la sous-région.
Agence d’information du Burkina
WIS /no/bz