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Kemi Seba appelle le Bénin et le Niger à la paix

Ouagadougou, 24 mai 2024 (AIB) – L’activiste panafricaniste et anticolonialiste, Kemi Séba a appelé à la paix entre le Niger et son pays, le Bénin, mardi à Niamey au cours d’une rencontre avec les autorités nigériennes, rapporte l’Agence nigérienne de presse.

«De loin, il était tout à fait normal qu’en tant que Béninois et patriote, j’appelle à la paix entre le Bénin et le Niger, quand bien même que je suis un opposant viscéral du Président Patrice », a déclaré Kemi Séba dans des propos rapportés par l’ANP.
«Le Bénin dans sa majorité est contre la France-Afrique mais nous sommes malheureusement pris en otage par un Gouvernement qui soutient la France- Afrique», a-t-il ajouté.

«Et c’est en tant que patriote très fier que j’ai dit que tant que le Gouvernement nigérien et le CNSP résisteront à la France-Afrique et seront opposés au Président Talon et sa politique de la France-Afrique, je serai toujours du côté de ce qui résiste au néocolonialisme », a insisté le panafricaniste béninois.

Kemi Séba, en compagnie de Nathalie Yamb, une autre activiste anticolonialiste, a été reçu par le président du Niger, le général Abdourahamane Tiani, le Premier ministre Lamine Zeine et des responsables du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSD)

Selon Kemi Seba qui dit être du côté de la justice et des pouvoirs qui résiste au néocolonialiste, le réseau et les connections nébuleuses de la France-Afrique ont certes «tué» nos parents, mais ne «tuera plus nos enfants».

Les relations entre le Bénin et le Niger, déjà détériorées à la suite de la volonté affichée du président béninois, Patrice Talon, d’engager son armée pour déloger le général Tiani au pouvoir, se sont aggravées avec la décision unilatérale de Talon d’empêcher le pétrole brut du Niger de transite par le pipeline passant au Bénin. Néanmoins, le blocus son le petrole a été levée il y a quelques jours.

De son côté, le Niger a gardé fermées ses frontières béninoises malgré la levée des mesures punitives de la CEDEAO contre lui, craignant d’être attaqué par des bases terroristes supposées être hébergées dans des camps de l’armée béninoise, ce qui a eu des répercussions sur la hausse des prix des produits de premières nécessités au Bénin.

Agence d’Information du Burkina

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