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 Foot/Covid-19 : Les Etincelles de Ouagadougou adoptent un entrainement spécifique

Ouagadougou, 1er avril 2020 (AIB) – Les Etincelles de Ouagadougou, une équipe féminine de première division, ont adopté une nouvelle façon de s’entrainer pour éviter la contamination de la maladie à Coronavirus, nous a signifié l’entraineur de l’équipe Pascal Sawadogo.

Après l’apparition du Coronavirus  au Burkina Faso le 9 mars 2020, toutes les activités sportives ont été suspendues pour minimiser sa propagation. Les Etincelles de Ouagadougou qui veulent maintenir leur forme, ont mis en place un entrainement spécifique par groupe dans leur fief au stade Naba Baongho de Tanghin (quartier nord de Ouagadougou).

L’entraineur de l’équipe Pascal Sawadogo que nous avons joint au téléphone nous a expliqué qu’il fallait faire quelque chose en ces temps de restriction pour lutter contre le Covid-19.

«On se débrouille», a-t-il fait savoir, poursuivant qu’ils font des entrainements presqu’individuels.

«On démarre à 7h et on programme les filles par groupe de deux avec 1 heure d’intervalle, jusqu’à 9h, pour éviter le rapprochement», a expliqué Pascal Sawadogo, précisant que l’après-midi «je commence à 15h avec les petites catégories jusqu’à 18h. On se dit qu’à la reprise, on ne donnera pas un temps d’entrainement».

Selon lui, «quand tu fais deux semaines sans bouger, l’organisme ne répond plus comme tu le souhaites. Avec les filles on prend vite du poids et ce n’est pas intéressant».

Mais quel genre d’entrainement coach Sawadogo administre à ses filles, lui qui se réjoui d’avoir assez de matériel de travail dans son club ?

«On fait des ateliers et autres exercices. Je reste loin et je donne des directives et les joueuses appliquent et on s’adapte. Pour les 4 premières séances ce sont des exercices physiques, le renforcement musculaire, des exercices basés sur l’endurance», a expliqué Pascal Sawadogo.

«Ensuite avec le ballon par poste puisque je convoque les joueuses par poste (deux gardiennes, deux défenseuses centrales, deux latérales et deux milieux) pour donner des exercices généraux et ensuite des exercices spécifiques» indique-t-il, précisant que « par exemple ce sont les dégagements de balle au pied ensuite avec la main et le jeu long».

Ce qui est servi aux défenseurs, «ce sont les jeux de tête, les dégagements sur au moins 40m etc. Et dès que votre heure finie, vous cédez la place à d’autres personnes ainsi de suite », a-t-il dit.

Comment l’équipe gère les émoluments des joueuses en ces temps de Covid-19 ?

«Les Etincelles n’ont que 3 salariées. Les autres n’ont que les primes de matchs», nous faire savoir l’entraineur de l’équipe (Pascal Sawadogo), championne du Burkina Faso la saison dernière.

Malgré l’arrêt momentané des activités sportives coach Sawadogo dit travailler jusqu’à la limite de ses forces.

«Dans mes contrats, je n’ai pas précisé qu’en temps de championnat ou en temps de trêve, il faut réduire ou suspendre le salaire. Pour moi c’est 30 jours sur 30 », a-t-il dit.

Il précise qu’il ne savait pas « qu’on pouvait faire des variations. Et comme les salariées ne sont que 3 et que les sommes ne sont pas très élevées, pour le moment ça va».

Mais si la situation perdure, la donne pourrait changer chez les Etincelles. « Dans le mois de mars on a travaillé et nous sommes maintenant en avril. Si la situation s’améliore ça sera bien. Mais au cas contraire s’il n’y a plus d’entrée d’argent ça va être compliqué. Je donne des cours de vacation dans les lycées et c’est ce qui me permet de me débrouiller ».

Selon le technicien des Etincelles, la situation de celles qui n’ont pas de salaire est aussi difficile.

«Comme il n’y a plus de matchs, je m’appuis sur la subvention de la fédération pour souvent leur donner 500F ou 1000FCFA pour qu’elles payent à manger. Quand une famille d’une joueuse est coincée, je lui donne soit 5000 ou 10 000FCFA. Depuis la fermeture des marchés et yaars, 4 parents sont déjà venus et je leur ai donné 10 000 FCFA chacun».

L’équipe des Etincelles de Ouagadougou créée en 2011 a été championne du Burkina en 2019, vainqueur de la coupe du Faso dame en 2018.

Depuis son apparition au Burkina Faso le 9 mars, le coronavirus a déjà contaminé 261 personnes dont 14 décès et 32 guéris, à la date du 30 mars.

Agence d’information du Burkina (AIB)

as/ata

 

 

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