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Fada N’Gourma : Les agents techniques de l’Est outillés sur la législation foncière

Fada N’Gourma, 18 août 2022 (AIB)-Le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) a débuté mardi, à Fada N’Gourma, une session de formation de quatre jours, des agents techniques de l’Est sur la législation foncière.

Le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) à travers le projet dénommé «  Prévention et gestion des conflits (PREGEC) dans la région de l’Est a décidé d’accompagner l’Etat burkinabè par l’organisation de sessions de formation au profit de cinquante (50) agents des services techniques (agriculture, élevage, environnement et eau) sur la législation foncière en milieu rural et la gestion des ressources naturelles.

Le point focal du PNUD dans la région de l’Est Deborat Benja, a indiqué que « cette session de formation qui va durer quatre jours vise à renforcer la capacité des différents acteurs dans le cadre de leur connaissance en matière des textes concernant la gestion du foncier et des ressources naturelles ». Selon elle, « les données statistiques révèlent que les principales causes des conflits sont liées au foncier et à la gestion des ressources naturelles ».

Madame Deborat Benja, point focal du PNUD dans la région de l’Est (deuxième à partir de la gauche)

« Et comme, on ne peut pas parler de développement sans paix, notre structure qui œuvre dans le développement a décidé d’accompagner le Burkina Faso dans cette problématique », a souligné le point focal du PNUD. Madame Deborat Benja a déclaré que d’autres sessions de même type seront organisées au profit des acteurs comme les producteurs et les collectivités territoriales.

Le Directeur régional en charge de l’Agriculture de l’Est Patarbtalé Joseph Nikiéma

Selon le directeur régional en charge de l’Agriculture de l’Est, Patarbtalé Joseph Nikiéma, les statistiques montrent que les conflits dus au foncier et à la gestion des ressources naturelles dans cette localité sont récurrents et leur causes sont multiples et diverses. Parmi celles-ci, il a cité entre autres, la pauvreté, les conflits Trans générationnels, l’abus de l’autorité.

Le Directeur régional a aussi ajouté que la pression démographique impacte négativement sur les ressources naturelles car dans ce contexte chacun lutte pour survivre et dans ce cas, le dialogue n’est plus la chose la mieux partagée. « Cette formation permettra de résorber un tant soit peu ces conflits qui handicapent le développement dans notre région », a conclu Patarbtalé Joseph Nikiéma.


La session de formation se tient dans un contexte où le Burkina Faso est confronté à une vague de violences et d’insécurité qui a déchiré son tissu social, la paix sociale et a impacté négativement sur la gestion durable des ressources naturelles, la sécurité alimentaire et l’économie nationale. Et la région de l’Est n’est pas en marge de cette situation.

Une étude réalisée par le ministère en charge des droits humains en 2015 (actualisée en 2020) sur l’état des conflits communautaires, révèle qu’au niveau de la région de l’Est, les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont les plus récurrents avec une proportion de 74,51 % immédiatement suivi par les conflits fonciers avec une proportion de 11,76%.

Agence d’information du Burkina

KAC/wis

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