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Burkina : Malgré une tendance baissière, la pratique de l’excision rencontre des «poches de résistance», ministre

Ouagadougou, 17mai 2023(AIB)-La ministre en charge du Genre,  Nandy Somé/Diallo, a affirmé que la pratique de l’excision a connu une baisse entre 2015 et 2020, mais rencontre toujours des «poches de résistance» aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain.

«On peut noter des avancées significatives dans la lutte contre la pratique de l’excision notamment une baisse de la prévalence passant de 11,3% en 2015 à 9,3% en 2020 pour la tranche d’âge de 0-14 », a indiqué la ministre en charge du Genre, Nandy Somé/Diallo.

Selon Mme Somé/Diallo, ces résultats « encourageants » sont à mettre à l’actif des acteurs et actrices de la lutte sur le terrain.

La ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille, livrait une déclaration publiée mercredi par le quotidien Sidwaya, à l’occasion de la Journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, célébrée chaque 18 mai.

« A la date du 31 Décembre 2021, et suite aux actions de mobilisation communautaire plus de 5.258 villages se sont engagés publiquement à abandonner la pratique de l’excision et plus de 5.315 agents de santé à base communautaires (ASBC) ont vu leurs capacités renforcées en matière de promotion de l’élimination de la pratique de l’excision», a-t-elle ajouté.

Selon Nandy Somé Diallo, l’institution du numéro vert à savoir le 80 00 11 12 pour les appels gratuits et anonymes a également contribuer à cette baisse car il « a permis l’arrestation et le jugement de 295 auteurs et complices au cours d’audiences ordinaires et foraines entre 2013 et 2021 ».

 

Toutefois, la ministre en charge du Genre regrette qu’il existe toujours des poches de résistance.

«Nous demeurons encore confrontés, tant dans les villes qu’en milieu rural, à des poches de résistances de cette pratique  qui prend de plus en plus des formes pernicieuses telles que la clandestinité avec la baisse de l’âge à l’excision et la pratique frontalière (mobilité des exciseuses et de la population vers d’autres pays) », a-t-elle révélé.

La  première  responsable du ministère en charge de la lutte contre l’excision, a exhorté l’ensemble des acteurs et actrices  à développer toutes les initiatives allant dans le sens de l’élimination de la pratique à l’horizon 2030.

 Agence d’information du Burkina

FD/ba/dnk/ata

 

 

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