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Burkina : « L’enseignement devra faire place à l’éducation », selon le Premier ministre Kyelem

Ouagadougou, 19 nov. 2022(AIB)-Le Premier ministre Apollinaire Joachim Kyelem de Tambéla a affirmé ce samedi à Ouagadougou, que l’enseignement devra faire place à l’éducation afin de rendre dynamique la formation.

« L’enseignement devra faire place à l’éducation. Le système actuel est un système désincarné, un système d’enseignement sans éducation. L’enseignant se contente de transmettre froidement des connaissances à l’élève sans se soucier ni du contenu de l’enseignement, ni de la personnalité de l’élève, ni de ce qu’il pourrait faire de l’enseignement reçu », a indiqué le Premier ministre Joachim Kyelem de Tambéla.

Le chef du gouvernement présentait ce samedi, devant l’Assemblée législative de Transition, sa Déclaration de Politique générale.

Selon lui, « nous devrons veiller à ce que les écoles de formation des enseignants innovent de manière à ce que ceux qui en sortent soient dotés des prérequis nécessaires, non seulement pour l’enseignement, mais surtout pour la formation du citoyen de demain, utile pour la société et pour la nation ».

Le chef du Gouvernement a indiqué que « pour adapter l’enseignement à la réalité de l’emploi, il convient d’introduire, à partir du cours moyen, une initiation à l’agriculture, à l’élevage, au tissage et à la cuisine. Et à partir de la classe de quatrième une initiation à la mécanique, à l’informatique, à la maçonnerie, à la menuiserie, à la couture, à la peinture, au théâtre, à la musique ».

Cela permettra, a-t-il souligné, à l’élève qui quitte les bancs au CM2 de facilement s’insérer et réussir dans le milieu rural et à celui qui quitte la classe de 3ème, qui ne veut pas ou ne peut pas continuer au second cycle de l’enseignement général, à s’orienter dans la formation technique ou professionnelle de son choix, ou s’insérer avec succès dans la vie active.

En rappel, le taux de chômage au niveau national est estimé à 2,5%. Mais il cache une disparité énorme entre le rural et l’urbain. En effet, il est de seulement 0,5% en milieu rural mais atteint 15% en milieu urbain.

Ce taux de chômage est en parti lié à l’inadéquation des formations professionnelles avec les besoins des entreprises.

Ce discours est un exercice républicain inscrit dans la Constitution burkinabè, en son article 63 qui dispose que : « Dans les trente jours qui suivent sa nomination, le Premier ministre fait une déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale ».

Ce grand oral permet au Chef du Gouvernement, de disposer de la pleine légitimité pour exercer ses fonctions.

Il lui permet ainsi d’engager pleinement sa feuille de route, dans la mise en œuvre des chantiers prioritaires de la Transition.

Agence d’information du Burkina

POM/wis

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