Burkina-Communiqué

Burkina : La Plateforme des associations de défense des droits de l’Homme dénonce le « gangstérisme économique » des opérateurs de téléphonie mobile

Ouagadougou, 20 sept. 2023 (AIB)- La Plateforme des associations de défense des droits de l’Homme (PADDH) a dénoncé dans un communiqué de presse parvenue ce mercredi à l’AIB, « avec la dernière énergie, des pratiques commerciales à la limite du gangstérisme économique » des opérateurs de téléphonie mobile du Burkina.

Dans un communiqué de presse parvenu ce mercredi à l’AIB, la Plateforme des associations de défense des droits de l’Homme (PADDH) dit constater « avec stupéfaction que les opérateurs de téléphonie mobile ont refusé d’appliquer la décision de l’Autorité de régulation des communications et des postes (ARCEP) portant fixation des conditions et des modalités de fourniture de services ».

Ces derniers, indique le communiqué, « reprochent à l’ARCEP d’avoir pris une mesure contre les intérêts des consommateurs et fixé les prix en détails des services. A l’approche du délai de mise en œuvre de la décision, ils ont introduit un recours en annulation de la mesure auprès du Conseil d’état et un référé en sa suspension ».

Selon le porte-parole de la Plateforme, Adama Bayala, « l’on constate manifestement que les opérateurs refusent d’appliquer la décision, entré en vigueur, ce 13 septembre 2023 à 00H ».

Il a souligné que « cette décision offre la possibilité (aux clients) d’émettre des appels sur tous réseaux avec des bonus ; d’envoyer des SMS sur tous réseaux avec des bonus ; de fixer un délai minimum d’un mois pour toute suscription supérieure ou égale à 1 giga ; de couper les bonus les plus courts, avant de s’attaquer aux bonus les plus longs ; de rembourser les bonus coupés, après la souscription d’une offre similaire ».

La Plateforme par la voix de son porte-parole « dénonce avec la dernière énergie des pratiques commerciales à la limite du gangstérisme économique (des opérateurs de téléphonie mobile) ».

Elle dénonce également « la violation de nos lois, le mépris de nos institutions et de la décision de l’ARCEP qui a un  caractère exécutoire et elle dénonce enfin la voracité des opérateurs de téléphonie mobile, incapables d’établir des relations partenariales gagnant-gagnant avec les consommateurs qu’ils perçoivent tout simplement comme des vaches à lait à pressurer ».

La PADDH dit ne pas comprendre « le rétropédalage des opérateurs de téléphonie mobile qui s’étaient engagés pourtant, le 14 avril dernier, à envisager la révision du délai de validité des offres ; du coût de la connexion ; d’une meilleure gestion des bonus des consommateurs ; d’une meilleure lisibilité des services payés (offres) ».

Adama Bayala « appelle les autorités gouvernementales à veiller au respect des lois » et « surtout l’ARCEP à déclencher le mécanisme de sanctions disciplinaires ».

De son avis, « la décision de l’ARCEP est une avancée à la petite semelle qui devrait être suivie par d’autres plus importantes pour des prix abordables et des services de qualité ».

Pour finir, le porte-parole de la PADDH « appelle les consommateurs à RESTER MOBILISES et DETERMINES, en attendant les mots d’ordre à venir ».

La Plateforme « se réserve le droit de faire valoir ses droits auprès du juge, non sans noter que la saisine du juge n’exonère pas les opérateurs d’appliquer la décision. Aussi se réserve-t-elle le droit d‘organiser des actions plus vigoureuses pour assurer le respect des droits du consommateur burkinabè », affirme-t-il.

Agence d’information du Burkina

WIS/ak

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