Burkina/Environnement : Le projet PONASI satisfait de sa première année d’activité
Manga, (AIB)-Le comité de pilotage du projet «d’appui à l’amélioration du capital naturel du paysage et à l’accroissement de la résilience des communautés riveraines » (PONASI) a tenu, le jeudi 18 février 2021, à Manga, dans la région du Centre-sud, sa première session. A l’occasion, les participants se sont réjouis des résultats engrangés, après une année de mise en œuvre du projet.
Le projet «d’appui à l’amélioration du capital naturel du paysage et à l’accroissement de la résilience des communautés riveraines » (PONASI) est bien parti pour remplir pleinement sa mission.
C’est du moins la conviction des membres du comité de pilotage (COPIL), réunis à Manga, le jeudi 18 février 2021, à l’occasion de leur première session.
En effet, après avoir passé en revue les réalisations de la première année de mise en œuvre dudit projet, les membres du COPIL se sont dits satisfaits des résultats engrangés et ce, d’autant plus que le contexte sécuritaire fragile conjugué à la pandémie de la Covid 19, ont constitué un frein majeur.
«Globalement, la première année de mise en œuvre du projet PONASI a permis d’obtenir des résultats tangibles en termes de sécurisation, de protection et de surveillance des aires du complexes PONASI, de mise en confiance des communautés et de l’amélioration des moyens d’existence des périphéries », souligne le rapport validé à l’unanimité, en fin de session, par les participants.
Il ressort également du document, un taux global d’exécutions physique et financière respectivement de 37,6% et 34,20%, après 1/3 consommé de la durée totale du projet (3ans).
La présidente de séance, la gouverneure du Centre-sud, Josiane Kabré, a salué le succès amorcé qu’elle a attribué au dynamisme des membres des structures porteuses du projet et de leurs partenaires de mise en œuvre.
Le représentant pays de Nitidae filières et territoires, membre du consortium d’ONG en charge du projet, Jules Gaye et le maire de la commune de Guiaro, Jonas Yogo ont eux aussi abondé dans le même sens que la représentante régionale du chef de l’Etat.
L’édile de Guiaro s’est particulièrement réjoui des avancées en termes de sécurisation des aires protégées.
«L’occupation de la forêt dans notre zone était une réalité avant 2018 et la situation s’est même empirée entre 2018 et 2020 avec l’avènement du terrorisme.
Mais depuis 2020 jusqu’à ce jour, la donne a changé et on peut dire que les choses avancent dans la bonne direction grâce au projet PONASI», a confié l’édile de Guiaro.
En se projetant sur les actions à venir notamment au cours de la deuxième année de mise en œuvre du projet PONASI, le comité de pilotage entend impulser également la dynamique de réussite.
Aussi, il a validé une planification des actions visant davantage de résultats probants dans chacun des trois axes d’intervention du projet.
Ce sont la sécurisation du complexe PONASI, la gestion intégrée des ressources naturelles du complexe de concert avec les populations et les éleveurs transhumants et l’opérationnalisation d’une plateforme intégrée pour une gestion efficace.
Les membres du COPIL ont recommandé à cet effet, entre autres, le renforcement des actions de sensibilisation, des formations à l’endroit de certains acteurs concernés, le renforcement des activités de conservation de la biodiversité ainsi que de l’autonomisation et l’amélioration des conditions de vie des ménages agropastoraux et acteurs économiques de la périphérie du complexe.
Le complexe écologique Pô-Nazinga-Sissili (PONASI) qui constitue le domaine d’intervention du projet PONASI est situé à cheval dans les régions du Centre-sud et du Centre-ouest.
Il regroupe le Parc national Kaboré Tambi (PNKT) et ses deux corridors, la forêt classée et le Ranch de gibier de Nazinga, la forêt classée de Sissili ainsi que les Zones villageoises d’intérêt cynégétique (ZOVIC) et les terroirs villageois s’y rattachant.
Financé par l’Union européenne pour un montant d’un peu plus de 1 milliard 80 millions de FCFA (1 666 666 Euro), le projet PONASI ambitionne de réduire la vulnérabilité du complexe, appuyer l’amélioration de son capital naturel et accroitre la résilience des communautés riveraines. Il est mis en œuvre par le Consortium Nitidae filières et territoires, Anges gardiens de la Nature (AGN) et Naturama.
Agence d’information du Burkina
Mamady ZANGO