Burkina-Syndicat

Burkina : Des syndicats dénoncent «une fascisation du pouvoir»

Ouagadougou, 31 Mars 2020 (AIB)-Le collectif syndical a estimé que «la répression» qui s’est abattue sur des travailleurs publics opposés à l’extension des impôts sur les primes et indemnités, traduit «une fascisation du pouvoir».

En utilisant «la puissance publique de l’Etat pour détruire les syndicats qui osent en parler et le dénoncer (la mal gouvernance, ndlr). Il s’agit là de la réunion d’ingrédients d’une fascisation du pouvoir», a affirmé mardi le porte-parole du collectif syndical Bassolma Bazié.

M. Bazié réagissait par rapport à la coupure et à la suspension de salaires d’au moins 675 fonctionnaires, à cause de la contestation née de l’élargissement des impôts sur les primes et les indemnités des agents publics, en vigueur depuis 2012 dans le privé et le parapublic.

Selon lBassolma Bazié, «le pouvoir du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP)» (…) en choisissant de répondre à leur plateforme et à leur «mouvement de lutte citoyens», par «le silence méprisant et la répression sauvage» (…), envoie au peuple le message qu’il s’est rangé «résolument dans le camp des prédateurs de la richesse nationale du Burkina Faso en leur assurant l’impunité».

Il a poursuivi que le pouvoir MPP affirme ainsi son «incapacité à garantir aux populations le droit à la vie et à la justice» mais préfère plutôt utiliser «la puissance publique de l’Etat pour détruire les syndicats qui osent en parler et le dénoncer».

Face à la pandémie à coronavirus qui enregistre à la date du 29 mars, 246 cas positifs, 12 décès et 31 guéris au Burkina Faso, le général Bazié a précisé qu’ils ont fait preuve de bonne foi en suspendu leurs marches-meetings du  17 mars 2020 et en excluant certaines de leurs sous-sections de la santé à la grève générale du 16 au 20 mars dernier.

Malgré cela, il a noté que le gouvernement a réagi par «des exclusions des travailleurs du ministère de la communication des équipes de reportage et de la flotte du service, des coupures sauvages et illégales sur les salaires de nombreux travailleurs, des intimidations (…)»

«Il s’agit là de la réunion d’ingrédients d’une fascisation du pouvoir» a-t-il conclu, tout en invitant, «les forces sociales et politiques» à «se prononcer sur les graves atteintes aux valeurs démocratiques (droit à la sécurité, la santé, la liberté syndicale, la liberté d’expression et de manifestation), même dans un contexte d’épidémie».

Agence d’Information du Burkina

wis/ata

 

 

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