Les bénéficiaires dans la région des Hauts-Bassins au Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes (PAE-JF) ont été formés, les 18 et 19 mars 2019 à Bobo-Dioulasso. Présidée par le gouverneur de la région Antoine Atiou, cette formation vise à accompagner les promoteurs de projets pour une meilleure utilisation des ressources financières.
Les promoteurs de projet retenus par le Programme d’autonomisation économique des jeunes et des femmes dans les Hauts Bassins ont bénéficié d’une formation sous le thème : « Education financière et gestion des entreprises ». Cette session de formation s’est tenue, les 18 et 19 mars 2019 à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Le coordonateur du Programme, Dr Soumaila Bitibaly a rappelé que, c’est 1 310 microprojets qui ont été retenus pour un montant global 673 530 000 F CFA au profit des jeunes et des femmes des Hauts- Bassins et 990 promoteurs retenus dans la province du Houet. Selon le Dr Bitibaly, les bénéficiaires prendront les cours avec les formateurs issus du ministère en charge de la jeunesse, de la femme, ainsi que des quatre fonds nationaux de financement (FAARE, FAPE, FASI, et FAIJ). Cette session de formation, à en croire le coordonnateur, va permettre de doter aux bénéficiaires, de connaissances, de compétences et d’aptitudes à même de leur permettre de gérer avec efficacité leurs unités économiques. Pour que les bénéficiaires des crédits puissent cerner les contours de l’entrepreneuriat, il leur a développé quatre modules durant les 48 heures de travaux. Il s’agit de l’éducation financière, les bonnes pratiques de gestion de vos revenus, dépenses épargne et autre emprunt. L’esprit d’entreprise, afin qu’ils prennent conscience des enjeux de l’entrepreneuriat et comment y faire face. La comptabilité simplifiée et la gestion des entreprises classiques et des coopératives. Le coordonnateur du Programme a rassuré les promoteurs que ces sessions de formations ne sont qu’une étape dans le processus d’accompagnement. Sur le terrain, il y aura des actions d’appui conseils afin d’assurer une rentabilité maximale aux investissements des jeunes et femmes. Il a fait observer aux bénéficiaires que certaines précautions seront prises dans le cadre du décaissement des fonds. Il s’agit, entre autres, de l’identification du promoteur et du site de son projet, et la fourniture de certains documents administratifs avant de conclure que des dispositions sont prises pour une célérité dans le traitement des différents dossiers.
Bien gérer les crédits
La directrice générale du Fonds d’appui à la promotion de l’emploi (structure regroupant les différents fonds), Karidiatou Dao, a rappelé les enjeux de ces fonds et surtout la nécessité aux promoteurs de bien gérer les crédits qu’ils vont bénéficier. « Dans le cadre de cette formation, nous avons pour mission de montrer aux jeunes et femmes que nous accompagnons, comment gérer les activités qu’ils doivent créer », a-t-elle fait savoir. Et de poursuivre que : « Certains confondent bénéfice avec capital. Donc notre rôle est de les accompagner afin qu’ils soient vraiment autonomes, qu’ils puissent réussir la mise en œuvre de leurs activités ». Elle a rappelé que le PAE-JF octroie des prêts aux jeunes, aux femmes et aux personnes vivant avec un handicap dont les intérêts varient de 0% à 2%. Le gouverneur de la région, Antoine Atiou qui a présidé la cérémonie d’ouverture a félicité le gouvernement pour les multiples efforts en faveur de cette couche.
Il a invité les bénéficiaires à bien suivre les modules et surtout d’en faire bon usage afin de pérenniser le Programme pour d’autres jeunes. Le premier adjoint au maire de Bobo-Dioulasso, Martin Coulibaly, pour sa part, a exhorté les bénéficiaires à renforcer les activités qu’ils mènent déjà. « Faites une œuvre utile avec le fonds que vous avez bénéficié, ne partez pas achetez de pantalon jeans, ou autres accoutrements avec l’argent », a prodigué M. Coulibaly aux jeunes promoteurs. « Si vous êtes cordonniers, renforcez cette activité avec des nouvelles technologies, ne la laisser pas pour dire désormais je vais aller chercher des pneus à Lomé pour revendre ici », a-t-il poursuivi. Avant de traduire toute sa gratitude aux femmes à qui M. Coulibaly dit avoir confiance. Selon lui, les femmes se battent au quotidien avec le peu qu’elles ont, en vendant des légumes, du charbon et autres. Avec ses petites activités elles arrivent à faire de l’épargne, à scolariser leurs enfants et surtout subvenir aux besoins des familles, a-t-il souligné.
Albert Sankara