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Burkina : Le journaliste Abdoulaye Barry plaide pour des médias africains véhiculant la culture africaine

Ouagadougou, 30 avril 2022 (AIB)-Le journaliste burkinabè Abdoulaye Barry à plaidé samedi, pour des médias africains véhiculant la culture et la vision de l’Afrique.

« Il est important que l’Afrique ait des médias qui soient là pour véhiculer la culture de l’Afrique, la vision de l’Afrique, qui vont à la conquête d’autres horizons », a plaidé samedi le journaliste burkinabè Abdoulaye Barry.

L’analyste politique et communicateur Abdoulaye Barry s’exprimait à Ouagadougou, au cours d’une conférence publique sous le thème : « Médias et construction de l’opinion publique : Un enjeu géopolitique pour les pays africains ».

La conférence publique était organisée par l’Association Société burkinabè de géopolitique.

Pour Abdoulaye Barry, face à l’omniprésence des médias internationaux sur le continent et leur impact sur les opinions publiques africaines, il est indispensable aujourd’hui que les médias africains ne restent pas dans une posture de dénonciation mais qu’ils véhiculent la culture africaine.

Il a souligné que l’opinion publique africaine, est dépendante des médias internationaux parce que 81 % de son élite croit en ces médias.

Et pourtant, c’est cette élite qui construit et oriente la politique économique, sociale et culturelle de l’Afrique.

Selon le vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC) Abdoul Aziz Bamogo, l’influence des médias sur l’opinion publique peut créer une sorte de cercle vicieux ou la mauvaise opinion publique va aussi accentuer sur la crise démocratique.

« Il est important de travailler avec les médias, à renforcer leur capacité et pour que même s’il y a crise, que les médias soient toujours un rempart qui permettent de revenir à la situation normale d’un contexte démocratique viable », a-t-il poursuivi.

De l’avis du modérateur de la conférence publique,  Pr Serges Théophile Balima, il y a des enjeux stratégiques à l’échelle mondiale et chaque média tend à vouloir imposer l’idéologie de son pays à travers ce qu’on appelle le soft power.

Il a, par ailleurs signifié que c’est une stratégie d’influence par la douceur mais en réalité, c’est une violence qui ne dit pas son nom, parce qu’elle s’applique au niveau des esprits et au niveau des opinions publiques.

« Nous devons nous organiser pour ne pas faire une lecture assez naïve des évènements qui nous sont servis et des interprétations qui nous sont données à travers des médias internationaux », a-t-il conclu.

L’association Société burkinabè de géopolitique a été créée en avril 2021 et elle initie des conférences publiques dénommées ‘’Agora géopolitique’’ chaque dernier samedi du mois.

Agence d’information du Burkina 

HO/wis

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