Université virtuelle burkinabè : «Un instrument révolutionnaire qui servira au développement» (ministre) 

Ouagadougou, 3 oct. 2019 (AIB)-L’université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) en construction, est «un instrument révolutionnaire qui doit servir au développement de l’économie du pays», a déclaré jeudi à Ouagadougou, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur Alkassoum Maiga.

Selon le chef du département de l’enseignement supérieur qui s’exprimait au cours du traditionnel point de presse du gouvernement, l’UV-BF aura deux fonctions essentielles.

«La première, c’est de travailler comme étant une université pleine avec ses propres offres de formation. La seconde, c’est d’accompagner les universités qui enseignent en présentiel» a-t-il expliqué.

Cela passera, selon lui, «par la numérisation des cours de tous les enseignants des universités classiques qui seront (ensuite) hébergés sur la plateforme de l’université virtuelle».

De l’avis du Pr Alkassoum Maiga, lorsque l’UV-BF « va atteindre le stade de plein fonctionnement, des étudiants qui doivent faire du Droit (par exemple) peuvent faire le choix de s’inscrire en présentiel à l’université Ouaga2 ou le choix de s’inscrire en virtuelle en suivant les mêmes cours».

«Ce qui veut dire que vous pouvez rester à Dori, à Diebougou ou dans votre village, si vous avez la connexion, vous pouvez prendre les cours puisque tous les cours seront numérisés et postés. Après, il y aura les phases d’évaluation qui vont être organisées» a-t-il affirmé.

Le ministre Alkassoum Maiga a précisé que l’université virtuelle n’est pas seulement au service de l’enseignement supérieur mais peut servir à d’autres acteurs de la société.

«Elle pourra servir à faire de la téléconférence en restant dans les espaces numériques ouverts qui seront construits dans toutes les régions du pays. Elle peut servir à faire la formation pour les paysans et la télémédecine» a-t-il affirmé.

Crée par décret en 2018, l’UV-BF a été érigée en Etablissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique (EPSCT) le 10 Juillet 2019 et ses statuts ont été approuvé le 25 juillet de la même année.

Elle est à ce jour la 8ème université du Burkina Faso aux côtés des 7 autres qui sont présentiels à savoir 2 à Ouagadougou, une chacune à Bobo-Dioulasso, Koudougou, Dédougou, Fada N’Gourma et Ouahigouya.

Le siège est actuellement en construction à Ouagadougou et ses espaces numériques ouverts, dans toutes les chefs-lieux de régions du pays dont trois à Ouagadougou et deux à Bobo-Dioulasso.

Elle est présentement dirigée par un chargé de mission qui sera bientôt nommé président d’université, précise le ministre Maiga.

En attendant la fin des travaux, le Pr Alkassoum Maiga prévoit le démarrage cette année académique, avec une matière.

«A partir de l’Institut de formation ouverte à distance (IFOAD) basé à Ouaga 2000, on va commencer les activités cette année avec un Master en cyber sécurité en collaboration avec l’université Nazi Boni et l’UV du Tchad» a-t-il déclaré.

Agence d’Information du Burkina

wis/ata

Photo d’archive: MESRSI

 

 

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