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SIAEL 2024 : Le royaume des Pays-Bas partage son expérience avec la jeunesse burkinabè

Ouagadougou, 27 fév. 2024 (AIB)-Le Parlement de la Jeunesse burkinabè pour l’Eau (PNJBE) a organisé le 22 février 2024 à Komsilga à l’occasion de la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL), un panel sur le dialogue inter générationnel sous le thème : le secteur agrosylvopastoral soucieux de la gestion durable des ressources en eau et source d’employabilité pour les jeunes.

Dans le cadre des activités de la 7e édition du Salon international de l’agriculture, de l’environnement et de l’élevage (SIAEL) 2024, le Parlement de la jeunesse burkinabè pour l’eau (PNJBE), a organisé un panel sur le dialogue inter générationnel.

Placée sous le thème  «Le secteur agrosylvopastoral soucieux de la gestion durable des ressources en eau et source d’employabilité pour les jeunes », trois communications ont été présentées.

Selon l’ambassadrice des Pays-Bas au Burkina Faso, Esther Johanna Elisabeth Loeffen, le fait que son pays soit un grand exportateur dans le domaine de l’agriculture, est lié surtout au fait qu’il possède des rivières et des usines qui sont à côté.

Elle a indiqué que les Pays-Bas ont développé cela avec l’Europe et en plus d’avoir un grand port et un grand aéroport, « ça nous a facilité de faire une production précise quelque fois à moindre coût ».

« J’ai aussi dit pendant la conférence que ça pose aussi des problèmes parce que ça pèse sur le climat. Donc nous avons du travail à faire pour arriver à suivre les conditions et les mesures accordées dans le cadre de la COP », a-t-elle ajouté.

Pour Mme Loeffen, il faut toujours commencer à la base, là où se trouve la petite production pour que l’agriculture ait un impact pour les ménages ruraux.

L’ambassadrice des Pays-Bas a évoqué le fait d’avoir des compagnies d’agriculture qui peuvent faire de grandes choses mais aussi impliquer les petites.

« On est en train d’accompagner le Burkina Faso surtout les acteurs qui sont au niveau rural, on va les assister, les former pour une connexion avec un système plus efficace », a-t-elle poursuivi.

La deuxième communication a parlé de la contribution des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral à la gestion durable et efficiente des ressources en eau, présentée  le spécialiste en renforcement de capacités des acteurs de la gestion intégrée des ressources en eau et des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral, par Michel Yameogo.

Il a d’abord cité les conséquences du changement climatique et de l’insécurité sur les ressources.

Yameogo précise que c’est la base des problèmes que le Burkina Faso et le Sahel ont, en ce sens que le changement climatique entraîne une perte de ressources en eau du point de vue de la qualité que de la quantité de même que l’insécurité.

« En ce qui concerne la contribution des acteurs du secteur agro-sylvo-pastoral à la gestion des ressources en eau, nous avons développé le fait que ces acteurs constituent la plus grande partie des consommateurs et que le secteur consomme à lui seul 60% de la quantité d’eau disponible », a expliqué M. Yameogo.

Il a exhorté les acteurs d’être très regardants sur l’utilisation des ressources en eau et d’éviter de les gaspiller.

Michel Yameogo a mentionné que d’autres acteurs ont aussi besoin de ressources en eau pour la consommation, l’industrie, le tourisme.

Il a déploré la dégradation de la qualité des ressources en eau comme la pollution liée à l’activité agricole, l’élevage et a proposé des solutions stratégiques qui peuvent être appliquées face à cela.

L’expert en développement d’entreprise de produits forestiers non ligneux, Ludovic Konditamdé, dans sa communication, a abordé une thématique pour que les jeunes s’engagent davantage dans le secteur agro-sylvo-pastoral.

« Nous avons essayé de démontrer que c’est un secteur pratiquement méconnu, l’information n’est pas suffisamment partagée et puis les jeunes sont confrontés à un problème d’enseignement. Ils ne sont pas informés que dans le secteur agro-sylvo-pastoral. Beaucoup de jeunes qui sont au niveau rural pensent qu’ils sont en train d’exercer des métiers sans valeur, ceux qui sont en ville pensent que ce sont des métiers délaissés », a déclaré M. Konditamdé.

Il dit que avec les interprofessions et les maillons production « Si tu ne veux pas faire la production, faut faire la transformation, tu ne veux pas faire la transformation il faut faire la commercialisation ».

L’expert en développement d’entreprise de produits forestiers non ligneux, explique qu’il y a des maillons qui donnent aujourd’hui de l’argent et qu’il suffit de se spécialiser.

« Mais quelle est la problématique pour s’engager, il faut se former, avoir la connaissance nécessaire, il faut se faire accompagner en terme de coaching minimum 3 mois », a-t-il conclu.

En rappel, la 7e édition du SIAEL s’est déroulée du 20 au 27 février 2024 dans la commune rurale de Komsilga sous le thème « Impact de la crise sécuritaire sur le secteur agro-sylvo- pastoral : état des lieux et perspectives » avec comme pays invité d’honneur le Mali.

Agence d’information du Burkina

HB/yo

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