Programme mobilité pastorale transfrontalière et stabilité sociale
Les membres des comités et cadres de concertation outillés
Le consortium de mise en œuvre du Programme mobilité pastorale transfrontalière et stabilité sociale au Sahel (MOPSS) a organisé une formation de renforcement de capacités des membres des comités et cadres de concertation « Communication, négociation et médiation pour une gestion non violente des conflits » du dialogue politique, du 15 au 19 avril 2024 à Bobo-Dioulasso.
Pendant cinq jours, les membres des comités et cadres de concertation ont été outillés sur « Communication, négociation et médiation pour une gestion non violente des conflits (GNVC) ». Cette formation de renforcement des capacités entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme mobilité pastorale transfrontalière et Stabilité sociale au Sahel 2 (MOPSS-2).
L’objectif selon les organisateurs est de donner les rudiments aux participantes à prévenir et à gérer les situations conflictuelles auxquelles ils sont confrontés en tant que partie prenante, et en tant qu’intervenant. Co-organisée par l’Organisation Néerlandaise de Développement (SNV), chef de file du consortium de mise en œuvre du MOPSS-2, et de l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS), la formation a regroupé une trentaine de participants du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso. Selon la formatrice Vikki Grime, la session s’est articulée sous trois thèmes phares.
« Dès les premiers jours, nous avons travaillé sur les compétences en communication. Ensuite nous avons vu comment appliquer ces compétences de communication dans le processus de négociation », a-t-elle souligné. A l’en croire, le troisième thème a été consacré aux techniques de médiation. Pour elle, cette approche n’est pas nouvelle, mais elle n’est pas également connue. D’où l’importance de cette formation
Une initiative salutaire
Le secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, Abraham Somdo, représentant le gouverneur, a salué l’initiative de cette formation qui, à son entendement, va améliorer la cohésion sociale dans la sous-région. Pour lui, la thématique développée à l’occasion est plus que pertinente.
« Au moment où nos pays sont tourmentés par des terroristes, avec pour conséquences la menace sur notre légendaire « bon vivre-ensemble », la gestion paisible et partagée de nos ressources naturelles, la coexistence harmonieuse entre nos diverses communautés, apprendre à des acteurs-clés à mieux communiquer, négocier et faire la négociation ne peut qu’être salutaire », a-t-il insisté. Quant au facilitateur de la gestion de ressources naturelles de la région des cascades, Moustapha Ouattara, par ailleurs membre de l’APESS, il a estimé que cette formation est capitale.
Elle permettra, a-t-il dit, d’uniformiser les positions des trois pays sur la gestion et à la prévention des conflits au niveau de la zone transfrontalière. Pour le directeur régional des Ressources animales et halieutiques de Korhogo, l’ivoirien Dr Issif Ouattara, cet atelier est la bienvenue en ce sens que toute la zone transfrontalière est confrontée à ces types de conflits.
« Cette formation est venue nous donner un atout pour nous permettre de gérer de façon plus apaisée les différents conflits entre les différents protagonistes », a laissé entendreDr Issif Ouattara. A ces dires, la formation permettra aux uns et aux autres de changer leurs positions sur la gestion des conflits. Et au malien Adama Dembélé, d’indiquer que cet atelier a été très bénéfique pour lui.
Noufou NEBIE