Commission nationale de lutte contre la fraude

Les sachets plastiques, plat de résistance de la 1re session

La Commission nationale de lutte contre la fraude a tenu sa première session ordinaire de l’année 2024 le jeudi 18 avril 2024 à Bobo-Dioulasso. La présente session a planché sur la contribution de la commission à l     a lutte contre la pollution plastique.

 

La protection de l’environnement fait partie intégrante des missions de la coordination nationale de lutte contre la fraude. C’est dans cette logique que la première session ordinaire de l’année 2024 de la Commission nationale de lutte contre la fraude a réfléchi sur la problématique de la pollution plastique. Ladite session s’est tenue le jeudi 18 avril 2024 à Bobo-Dioulasso sous le thème « Contribution à la lutte contre la pollution plastique ».

Elle a réuni les différentes parties prenantes de la question dont les membres statutaires de la coordination, les structures techniques, des opérateurs économiques évoluant dans le sous-secteur du plastique et des personnes de ressources. Le Coordonnateur national de la lutte contre la fraude, Dr Yves Kafando, a d’entrée fait savoir que la coordination est bien dans son rôle en lançant un débat sur la protection de l’environnement.

« Le ministère de l’Environnement est partie prenante de la commission nationale de lutte contre la fraude. Aucune structure ne peut évoluer dans un environnement pollué » a déclaré Dr Kafando. Pour le coordonnateur, le péril plastique ou pollution plastique est l’une des raisons de la dégradation continue des espaces vitaux au Burkina Faso, à telle enseigne que le plastique a envahi la vie moderne et se trouvons partout.

Chiffres à l’appui, M. Kafando a laissé entendre que selon les dernières statistiques, la ville de Ouagadougou produit à elle seule 130 000 tonnes de déchets plastiques par an, soit 14% de la production nationale. Pour la gestion de ces déchets plastiques, a-t-il poursuivi, la commune consacre 2 milliards de F CFA chaque année.

Conscient de l’ampleur du phénomène les autorités burkinabè ont adopté  la loi N° 017-2014/AN du 20 mai 2014 portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables.

Une loi pas à la hauteur des attentes

Depuis son entrée en vigueur le 20 février 2015 l’impact de cette loi  n’a malheureusement pas été à la hauteur des attentes. Ce qui s’explique aux yeux de Yves Kafando, par la méconnaissance et le non-respect des dispositifs juridiques. La coordination, a-t-il dit, à travers cet atelier, s’est assignée un rôle pédagogique en réunissant les acteurs et parties prenantes de la question du plastique.

Deux communications étaient à l’ordre du jour. La première a concerné  « le cadre juridique et institutionnel encadrant la lutte contre la pollution plastique » et la seconde « la stratégie nationale de gestion des déchets plastiques et son plan d’actions ».  Abou Traoré est un des communicateurs du jour et par ailleurs directeur de la prévention des pollutions et des risques environnementaux au ministère en charge de l’environnement. De l’avis du communicateur, les participants ont été outillés afin qu’ils puissent mener à bien les différents contrôles en matière de fraude. Entre autres points évoqués, il a  cité les bonnes pratiques de gestion des déchets plastiques et un rappel sur les plastiques interdits ou non interdits par la loi.

Abou Traoré a en outre confié qu’il est prévu une relecture de la loi et que le processus est même  avancé à ce jour. Hermann Dambré, Chargé des plaintes et réclamations à la ligue des consommateurs du Burkina, a apprécié à sa juste valeur qui pour lui, le thème est d’actualité depuis des années. « Nous avons fait des campagnes de sensibilisation dans ce sens et nous militons pour les plastiques biodégradables », a affirmé le représentant de la ligue des consommateurs.

Alpha Sékou BARRY

alphasekoubarry@gmail.com

Estelle KOUTOU

(Stagiaire  )

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