Promotion des Droits humains

La CNDH s’ouvre aux acteurs de Gaoua

La Commission nationale des Droits humains (CNDH) a organisé un atelier, le vendredi 29 mars 2024 à Gaoua, en vue de se faire connaitre et de présenter les missions de l’antenne régionale des Hauts-Bassins aux acteurs des droits de la province du Poni (Gaoua).

La Commission nationale des Droits humains (CNDH) entend se  faire connaître aux acteurs des droits humains composés des personnels des Forces de défense et de sécurité (FDS), des leaders religieux et coutumiers, des représentants des structures déconcentrées de l’État, des acteurs de la société civile, des responsables des médias afin que ceux-ci s’en approprient. C’est dans cette optique que l’institution a organisé un atelier à Gaoua pour présenter le mandat de ladite commission et les missions de l’antenne régionale des Hauts-Bassins qui regroupent les régions de la Boucle Mouhoun, du Sud-Ouest, des Cascades et des Hauts-Bassins. Cet atelier au profit des acteurs de la province du Poni (Gaoua) s’est tenu le vendredi 29 mars 2024. Selon le secrétaire général de la CNDH, Paul Kabré, la CNDH est une institution publique du Faso qui a pour mandat de promouvoir, de protéger et de défendre les droits humains. Pour la mise en œuvre de son mandat, a-t-il ajouté, elle a à son sein un mécanisme chargé des traitements de plaintes. « Elle reçoit des plaintes et des allégations des cas de violations des droits humains », a soutenu M.Kabré. Egalement, la commission, a poursuivi M. Kabré, est la structure nationale chargée de prévenir  les tortures dans tous les lieux de privation de liberté en plus de son mandat général de faire connaitre les droits humains et aussi d’orienter le gouvernement pour la prise en compte des droits humains dans les actions  publiques et de développement. Aussi, la CNDH a déclaré Paul Kabré, est un organe de conseil qui donne des avis et qui peut recevoir les demandes d’avis émis par le gouvernement ou toute autorité publique qui le souhaite. Pour sa part, le commissaire à la CNDH, Antoinette Pouya, a fait comprendre que la CNDH est compétente pour gérer toutes les questions relatives à des violations des droits humains. A ses dires, la CNDH a reçu pour l’année 2023, au total 72 cas de plaintes. Ce qui est très peu pour une structure nationale, a-t-elle regretté. « En temps normal et tenant compte du contexte, le nombre de saisines devrait être supérieur à cela », a déploré Mme Pouya.  D’où, selon elle,  l’importance de cette rencontre.

 

Faire recours à la CNDH

 

A en croire la commissaire à la CNDH, la commission est investie du mandat de la prévention de la torture et de toute situation de violation des droits humains. Les particuliers qui se sentent victimes, lésés dans les droits peuvent saisir la CNDH soit à titre individuel soit à titre collectif, foi d’Antoinette Pouya. Selon elle, on parle de violation des droits humains, lorsqu’un agent de l’Etat utilise la force publique contre un particulier. « C’est l’autorité de l’Etat qui est utilisée pour enfreindre à des droits d’une personne. Dans ce cas on parle de violation.  Les disputes entre les particuliers sont des atteintes de droits humains. Dans ce cas, la CNDH n’est pas compétente. Ce sont les juridictions de droit commun qui sont saisies », a-t-elle renchéri. A la fin de cette tournée, le secrétaire général de la CNDH, Paul Kabré, a  souhaité que la commission soit davantage connue, et beaucoup sollicitée par la population. Car, a-t-il affirmé,  c’est pour elle que la commission a été créée.  « Toute personne qui va se sentir lésée ou qui va estimer qu’elle est victime de violations de droits humains, qu’elle puisse saisir la CNDH afin qu’on puisse les aider à être établies  dans les droits », a rappelé Paul Kabré.  Aussi, à l’endroit des autorités publiques, il les a invités à ne pas hésiter à saisir la commission, et à demander son avis dans les actions de développement et dans la prise de décisions au niveau national, régional, provincial. Avant d’inviter toute victime de violations de droits humains à se  rendre au siège de l’institution à Ouagadougou ou toucher l’antenne régionale des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso ou appeler le numéro vert au 80 00 12 94 ou le numéro whatsapp, ou saisir la CNDH par écrit. Le représentant du gouverneur  du Sud-Ouest, Bertrand Dabiré,  a salué la tenue de cette rencontre, qui  vient à point nommé, car la CNDH reste méconnue par les pouvoirs publics et les populations au Sud-Ouest malgré son importance pour la promotion des droits humains.

Boudayinga J-M THIENON

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