3ème édition du Forum du Cajou sahélien
A la recherche de l’amélioration des rendements
La 3ème édition du Forum du Cajou sahélien (FOCAS), couplée à la 2ème édition des journées de promotion des produits de l’anacarde (JPPA) se sont tenues du 7 au 9 novembre 2023 à Bobo-Dioulasso. Le thème choisi pour le FOCAS est « Vulgarisation des résultats de la recherche scientifique et disponibilisation du matériel végétal à haut rendement : quelle synergie d’actions entre les pays sahéliens ? ».
Après la première édition en 2018 à Bobo-Dioulasso au Burkina Faso, puis la deuxième à Bamako au Mali, en 2019, le Forum du Cajou sahélien (FOCAS) est de retour après 3 années d’interruption. La 3ème édition s’est tenue en effet du 7 au 9 novembre 2023 dans la cité de Sya. La présente édition du FOCAS a été couplée à la 2ème édition des Journées de promotion des produits de l’anacarde (JPPA), avec pour objectif, de mettre en lumière les produits du cajou. La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu dans la matinée du mardi 7 novembre 2023.
Elle a été présidée par la gouverneure de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté, qui a représenté le ministre en charge du commerce. Pour Mariama Konaté, le cajou est une culture économiquement et socialement significative dans les pays sahéliens. « Le secteur occupe des millions d’acteurs directs et indirects qui tirent l’essentiel de leurs revenus des métiers du cajou », a-t-elle révélé.
Mme Konaté a à l’occasion souligné qu’en 2022 l’anacarde occupait le 3ème rang des 10 principaux produits d’exportation du Burkina Faso, et 2ème des produits agricoles exportés pour une recette de 89,72 milliards F CFA. Malheureusement, à ses dires, le taux de transformation étant faible (13,15% sur la période 2018-2022), la grande partie de cette exportation porte sur les noix brutes. La gouverneure a laissé entendre que de nombreuses réformes institutionnelles et réglementaires ont été engagées par l’Etat pour développer le secteur. Parmi ces réformes, la création du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA).
Un cadre d’échanges
Le Directeur général (DG) du CBA S.a, Sylvanus Traoré, a abordé la thématique traitée au cours des trois jours. Une thématique qui, à l’entendre, porte sur les résultats de la recherche et leur implémentation dans le secteur de la production. « Au cours des 3 jours, nous échangerons avec des spécialistes des questions de génétique, d’amélioration des plantes, pour voir comment nous pouvons capitaliser les acquis de la recherche pour avoir de l’anacarde en abondance », a-t-il laissé entendre.
Comme l’a indiqué le président du Comité interprofessionnel de l’anacarde du Burkina (CIAB), Ibrahim Sanfo, le forum se veut un cadre d’échanges spécifiques sur les défis communs aux acteurs de la zone sahélienne, et offre plusieurs opportunités.
Il permet, foi de M. Sanfo, entre autres, de faciliter le dialogue entre les acteurs directs et indirects de la filière, un partage d’expériences innovantes dans tous les secteurs d’activités de la filière, et de développer des partenariats stratégiques entre acteurs des secteurs du privé et du public. Pour Ibrahim Sanfo, le thème de cette édition du FOCAS a tout son sens. Surtout, a-t-il insisté, à un moment où les acteurs cherchent à renforcer la coopération régionale pour maximiser les retombées économiques de l’anacarde.
« Nous devons partager nos recherches, nos expériences, nos pratiques exemplaires et nos innovations pour améliorer la production, la transformation et la commercialisation de l’anacarde dans la sous-région », a-t-il déclaré. Plusieurs acteurs et parties prenantes du secteur de l’anacarde ont exposé leurs produits à l’occasion des JIPPA. Il faut également noter que ces évènements ont connu la participation d’acteurs venus de pays frères comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Togo, le Ghana, la Guinée et le Nigéria.
Alpha Sékou BARRY
