Résorption du retard académique dans les universités publiques: Pr Adjima Thiombiano supervise les cours de rattrapage à Bobo-Dioulasso
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, a effectué une visite surprise à l’Université Nazi Boni à Bobo-Dioulasso, le vendredi 6 septembre 2024. Cette sortie à l’improviste vise à constater de visu la mise en œuvre des mesures prises afin de résorber le retard académique dans les universités publiques du Burkina Faso.
Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, et de l’Innovation veut en finir avec les multiples retards académiques que vivent les universités publiques du Burkina Faso. Dans ce sens, une mesure a été prise par ce département de concert avec toutes les parties prenantes pour mettre à profit les vacances 2023-2024 afin de rattraper le retard dans certaines filières. C’est afin de superviser le déroulement de la mise en œuvre de cette mesure de rattrapage que le ministre Adjima Thiombiano a effectué une visite surprise à l’Université Nazi Boni dans la matinée du vendredi 6 septembre 2024 à Bobo-Dioulasso.
Tour à tour, le ministre, accompagné de son staff, ont visité plusieurs promotions d’étudiants en situation de cours, de travaux pratiques ou de travaux dirigés sur les sites du secteur 22 de la ville de Sya et de l’Institut supérieur des Sciences de la Santé (INSSA). Des étudiants en travaux pratiques au laboratoire ou encore ceux en cours ou en travaux dirigés, tous ont eu droit à des échanges avec le ministre. Ces salles de classe, a fait savoir Pr Thiombiano, ont été choisi aléatoirement parmi tant d’autres pour cette visite à l’improviste. Dans le cadre du processus de rattrapage, a relevé le ministre, le ministère exige durant la période, les emplois de temps hebdomadaires de chaque filière concernée dans les différentes universités publiques.
Des acteurs consciencieux
A l’issue du tour dans les différentes salles et amphithéâtres, le Pr Adjima Thiombiano a pu constater l’effectivité des activités académiques. « Nous avons rencontré des acteurs suffisamment conscients de la situation et résolument engagés à résorber ces retards académiques », s’est félicité le ministre. Il a saisi l’occasion pour rendre hommage à tous les étudiants, les enseignants et le personnel ATOS dans toutes les universités concernées qui ont accepté consentir un sacrifice pour avoir une solution définitive au retard. Des difficultés ont été posées au ministre par les étudiants de l’UNB. Des difficultés qui se résument entre autres, à la dégradation d’infrastructures, à la sonorisation des salles de cours, et à l’insuffisance des capacités d’accueil.
Séance tenante, des instructions ont été données à l’administration de l’université pour trouver des solutions à ces difficultés. « Nous avons donné des instructions au président de l’université de prendre les dispositions nécessaires pour résoudre ces questions de sonorisation, d’éclairage, de sécurité dans les amphithéâtres à court terme », a-t-il affirmé. Tous les problèmes rencontrés dans les universités publiques, a dit le ministre Thiombiano, sont de longue date, et c’est pour une solution durable qu’a été mis en place l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ). Dans cette initiative, à en croire Adjima Thiombiano, il est prévu une composante universitaire dans laquelle il est prévu la construction de plusieurs infrastructures dont 26 amphithéâtres sur les différents campus universitaires.
« Nous sommes conscient de la question d’infrastructures qui vient de façon récurrente et le gouvernement a pris la décision de s’attaquer à bras le corps ce problème », a-t-il laissé entendre. Le vice-président de l’UNB chargé de la Professionnalisation et des Relations Université-Entreprises, Pr Sanwé Médard Kiénou, a représenté le président de l’université lors de cette visite. Il a accueilli positivement la visite du ministre et de sa délégation. Pour lui, c’est une visite importante en ce sens qu’elle montre la proximité du ministre avec ses collaborateurs ainsi que les universités. Cette sortie, a ajouté le vice-président, montre également l’importance de l’enseignement supérieur pour le gouvernement. Quant aux difficultés relevées, il a promis que l’équipe dirigeante de l’université va travailler à en trouver des réponses idoines et rapides.
Alpha Sékou BARRY