Utilisation des services financiers numériques
Le FAARF sensibilise des femmes de la région des Cascades.
Le Fonds d’Appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a organisé, le Lundi 23 octobre 2023 à Banfora, un atelier de sensibilisation sur l’utilisation des services financiers numériques et bancaires au profit des femmes de la région des cascades.
Le Fond d’Appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a invité les bénéficiaires de ses financements à accepter le principe de digitalisation de leur crédit. C’est dans cette optique que le fonds a initié des ateliers dans cinq régions du Burkina Faso au profit des bénéficiaires et de ces clientes. Ces ateliers, aux dires de es initiateurs, vise la mise en œuvre du Projet d’Appui à l’inclusion Financière à l’accès au financement des PME (PAIF-PME), dont une composante est consacrée au renforcement des capacités du FAARF.
Ainsi, les responsables du FARF, des structures de Mobil money, et d’établissements numériques, se sont entretenus avec des femmes de la région Cascades à Banfora ce lundi 23 octobre 2023 sur l’inclusion financière et l’utilisation des services financiers numériques et bancaires. Au cours de cette rencontre, les différents types de services financiers numériques, les opportunités, dans son utilisation, et les avantages liés à la digitalisation des crédits ont été présentés à ces femmes. Les bénéficiaires du FAARF, à l’issu de cet atelier pourront désormais recevoir leur crédit via les mobiles money ou les établissements financiers pour celles qui disposent d’un compte bancaire et mobile money.
Le remboursement se fera aussi par le même canal. Séance tenante, certaines femmes ont ouvert leur compte à cet effet. « Nous saluons la tenue de cette rencontre qui nous a permis de comprendre beaucoup de choses, elle a permis également à certaines femmes d’ouvrir leurs comptes de mobile money sur place », a laissé entendre la présidente du Groupement Yiriwa de Banfora, Karidjatou Siritié.
Satisfaite des conclusions de l’atelier, la première responsable de l’Association des veuve Dèmè-dèmè de Banfora, Fatoumata Sanou, déplore la lenteur du traitement des dossiers pour l’obtention des prêts du FAARF. A cette préoccupation, la cheffe d’antenne du fonds à Banfora, Aminata Zakané, a savoir que c’est le but de réduire la distance aux clientes et de pouvoir traiter leurs dossiers sur place, que le fonds a ouvert l’antenne de la capitale du Paysan. « Si les femmes acceptent ces meilleurs canaux de transfert d’argent fiable et rapide, elles ne seront plus obligées de faire une longue file d’attente pour recevoir ou rembourser les prêts » a indiqué Mme Zakané. Par ailleurs, elle a félicité et remercié les femmes de Banfora qui, dit-elle, ont toujours respecté leur engagement concernant le remboursement des crédits. Pour ce faire, la cheffe d’antenne les a invitées à toujours utiliser les crédits du FAARF pour fructifier leur revenu.
Du 1er janvier au 24 octobre 2023, le FARF Banfora, selon les confidences de Aminata Zakané, financé 11 114 femmes dans la région des Cascades a hauteur de 1 600 368 000 F CFA. Créé en septembre 1990, le Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) œuvre à l’autonomisation économique de toutes les femmes du Burkina Faso à travers l’octroi des microcrédits et l’offre de formation pour accompagner les bénéficiaires dans la gestion de leurs activités.
De nombreuses femmes à bénéficient ainsi de l’accompagnement du FAARF pour mener des activités pouvant leur permettre de sortir de la pauvreté et participer au développement socioéconomique de leurs localités. Au cours des trois dernières décennies, le FAARF, aux dires de ses responsables, a contribué à impacter « positivement » la vie socioéconomique des femmes à travers ses services financiers adaptés et sa démarche de proximité avec sa clientèle. « Au regard du nombre croissant des bénéficiaires, on note une fidélisation accrue d’une partie de la clientèle malgré l’accroissement des besoins de certaines femmes qui pourraient être comblées par les services bancaires et autres institutions », a soutenu Aminata Zakané.
Jean Paul YEKPAYE
(AIB/Comoé)
