Difficultés d’approvisionnement en eau potable
Le Premier ministre à la Station de traitement de l’ONEA/Bobo
Présent à Bobo-Dioulasso dans le cadre de la 33e édition des Journées nationales de la qualité (JNQ) et de la 12e édition du Prix burkinabè de la qualité (PBQ), le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kiélem de Tambèla, a visité la station de traitement de l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) de Bobo-Dioulasso, le vendredi 6 octobre 2023.
« La ville de Bobo-Dioulasso a abondamment de l’eau mais les populations n’en ont pas assez pour boire » et cela est un « paradoxe » d’approvisionnement en eau potable de la cité de Sya, selon le ministre de l’Environnement, de l’Energie, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Baro.
Le vendredi 6 octobre 2023, le Premier ministre, Apollinaire Joachimson Kiélem de Tambèla, est allé comprendre ce « paradoxe » à la station de l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement (ONEA) à la lisière ouest de la ville. De la zone de captage, à la source en passant par le centre de traitement et l’un des nouveaux forages en finition, le chef du gouvernement a fait le tour pour mieux appréhender les difficultés de l’ONEA dans l’offre de l’eau potable aux populations.
La question d’approvisionnement en eau potable, selon le ministre en charge de l’eau et de l’assainissement, est une priorité pour la transition. C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, le Premier ministre, après sa visite des installations de l’ONEA, a donné des orientations pour résoudre le problème d’eau potable dans la ville de Bobo-Dioulasso. Le contraste entre les potentialités en ressources hydriques et l’approvisionnement d’eau potable est résumé en trois difficultés, selon le directeur régional de l’ONEA Bobo, Jean Ouédraogo, qui s’est réjoui d’avoir reçu Apollinaire Joachimson Kiélem de Tambèla.
Il s’agit de l’inondation de la principale zone de captage, de l’instabilité de la fourniture d’énergie nécessaire pour le transport de l’eau de la station à la ville et de la basse altitude dans la laquelle est située la station de traitement contrairement à la ville qui est en hauteur. « Les coupures d’eau que les populations ne parviennent pas à comprendre pendant la saison des pluies sont dues aux inondations qui nous obligent à stopper le traitement de l’eau, le temps de laisser le niveau d’eau baisser. L’instabilité de la fourniture en énergie est aussi l’une des causes de l’interruption souvent de l’eau dans les robinets », a détaillé le directeur régional de l’ONEA Bobo.
« Bientôt de mauvais souvenirs »
Le manque d’eau dans certains quartiers, a poursuivi le directeur régional de l’ONEA, s’explique par leur situation géographique en hauteur par rapport à la station qui se situe une basse altitude.
« Pomper l’eau de cette zone basse jusque à ces hauteurs joue sur les équipements, et souvent, c’est ce qui explique des pannes rapprochées que nous observons. Voilà autant de raisons indépendantes de notre volonté qui font que nous ne parvenons pas à satisfaire la population en eau potable », a-t-il indiqué. Avec les travaux en cours de cinq forages dans le cadre du projet d’amélioration de l’approvisionnement en eau potable de la ville, 40 000 mètres cubes d’eau viendront s’ajouter aux 50 000 déjà produites au quotidien pour les Bobolais, a rassuré Jean Ouédraogo.
L’exécution des travaux de ces forages, aux dires de Jean Ouédraogo, est à 95% et les installations pourront être en service dès janvier 2024. « Si tout se passe comme prévu, au cours de l’année 2024, les problèmes d’eau que nous avons dans la ville de Sya seront des mauvais souvenirs. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de difficultés d’approvisionnement en eau potable au regard de la situation géographique de la station », a prévenu le ministre Baro.
Kamélé FAYAMA
Wendpagnimdi Wilson William KABORE
(Stagiaire)
