Lutte contre le mariage d’enfant dans le Sud-Ouest
Le Projet CHAM, à l’heure du bilan
L’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP), en partenariat avec Plan International Burkina, a tenu, le mardi 26 septembre 2023, un atelier bilan annuel de son projet « Choisir avec qui et quand se marier » (CHAM) dans la région du Sud-Ouest.
Mis en œuvre depuis juin 2020, dans les régions du Sud-Ouest, du Centre-Nord et Centre-Est, le projet « Choisir avec qui et quand se marier » (CHAM) arrive à terme en ce mois de septembre 2023, avec pour objectif de contribuer à réduire la prévalence du mariage d’enfants dans les régions concernées. Au terme du projet (40 mois), l’Association d’appui et d’éveil Pugsada (ADEP), en partenariat avec Plan International Burkina, bras financier du projet, a organisé, le mardi 26 septembre 2023 à Gaoua, un atelier bilan annuel de sa mise en œuvre.
A l’occasion, les acteurs du projet ont fait le point des acquis, des difficultés, mais aussi des recommandations afin de tirer des leçons et consolider les acquis. Le haut-commissaire du Ioba, Bernadette Adenyo, représentant le gouverneur du Sud-ouest, a remercié l’ADEP et ses partenaires pour les actions menées dans la région pour changer de « façon positive » les mentalités en lien avec le mariage d’enfants. Parmi les activités réalisées, elle a cité l’autonomisation sociale et économique des adolescents et jeunes, des survivants des violences basées sur le genre (VBG) et des mères d’enfants, la formation des adolescents et jeunes aux métiers et aux activités génératrices de revenus.
En sommes, a laissé Mme Adenyo, le projet CHAM a permis de sensibiliser les jeunes filles, adolescents leaders communautaires et les parents sur les effets négatifs du mariage précoce et des grossesses non désirées. Egalement, elle a permis l’instauration de la communication entre parents et enfants dans les couples à travers le dialogue intergénérationnel.
Pour elle, ce projet mérite d’être renouvelé car, malgré des acquis engrangés les besoins restent toujours sur le terrain afin de consolider davantage les acquis. Pour sa part, le directeur de Plan de Burkina, bureau du Sud-Ouest, Clément Meda, a exprimé sa satisfaction de la mise œuvre du projet au regard des résultats. C’est pourquoi, il a traduit sa gratitude aux autorités administratives, judiciaires, coutumières et religieuses pour leur « forte » implication dans la mise en œuvre du projet CHAM dans la région.
Clément meda a tout de même a révélé que le projet a connu des difficultés sur le plan opérationnel notamment son démarrage tardif lié à la COVID-19, en plus du contexte sécuritaire. Au plan opérationnel, il a évoqué les difficultés de mobilisation sociale, de compréhension et la persistance des croyances, valeurs ou normes sociale, culturelle et religieuse contraire aux droits des enfants et des filles. Sur le renouvellement du projet, M. Meda a rassuré que l’espoir est permis.
Boudayinga J-M THIENON
