Lutte contre le paludisme
Une journée pour détruire les larves à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, a procédé au lancement de la journée anti-larvaire dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou concomitamment à la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier. C’était le vendredi 18 août 2023 au district sanitaire de Do à Lafiabougou dans la ville de Sya.
Au cours de l’année 2022, les statistiques du ministère en charge de la Santé indiquent que les formations sanitaires au Burkina Faso ont notifié plus de 11 millions de cas de paludisme avec 4 243 décès dont près de 3 000 enfants de moins de 5 ans. Face à ces chiffres « alarmants », le gouvernement de la transition, à travers le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, s’est engagé dans une autre phase de la lutte contre cette maladie. Et c’est tout le sens du lancement de la première journée nationale anti-larvaire dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, lancée le vendredi 18 août 2023 dans la ville de Sya. Le but de cette journée, a dit le ministre en charge de la santé, Dr Lucien Robert Jean-Claude Kargougou, est de réduire d’au moins 50% la densité vectorielle par l’élimination des larves de moustiques. « La lutte contre le paludisme passe par l’assainissement adéquat de notre environnement immédiat en identifiant et en détruisant les gites larvaires des moustiques vecteurs du paludisme et d’autres maladies virales telle que la dengue dont plusieurs cas ont été enregistrés ces dernières semaines dans la ville Bobo-Dioulasso », a soutenu le ministre. Cette lutte anti-larvaire, a-t-il poursuivi, est tributaire de l’engagement « franc » de l’ensemble des couches sociales afin de donner un nouveau visage aux deux villes. Pour joindre l’acte à la parole, les autorités, après la cérémonie de lancement de la journée anti-larvaire, se sont rendues dans deux domiciles où, avec l’assistance des techniciens, ils ont identifié et procédé à la destruction des gites larvaires.
Bientôt un centre de santé ophtalmologique
Cet acte, selon Dr Kargougou, vise à sensibiliser les populations à faire le lien entre la larve et le moustique qui, en plus de perturber le sommeil, transmet le paludisme et bien d’autres maladies vectorielles. La journée anti-larvaire a été jointe à la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) couplée au dépistage de la malnutrition chez les enfants de 0 à 59 mois dont le troisième passage s’est déroulé du 17 au 20 août 2023. Le ministère de la santé, a rappelé son chef, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, met en œuvre, à travers le Secrétariat permanent pour l’élimination du paludisme, tous les ans, et ce depuis 2014, la chimio-prévention du paludisme saisonnier. Pendant les 96 heures, des distributeurs communautaires ont fait le porte-à-porte pour apporter aux enfants, les médicaments nécessaires à leur protection et dépister également la malnutrition. Pour soutenir le ministère de la santé et de l’hygiène publique dans sa lutte contre le paludisme et les autres maladies vectorielles, le département des Sports, de la Jeunesse, et de l’Emploi a engagé 15 000 jeunes qui, aux dires du ministre Kargougou, prennent une part active à l’amélioration de la santé des populations. « C’est bien eux qui, après avoir reçu les orientations nécessaires, ont fait équipe avec les distributeurs communautaires et passent de concession à concession afin d’assister les populations à l’identification et à la destruction des gites larvaires », a soutenu M. Kargougou. A la suite du lancement de la journée anti-larvaire et de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier, les officiels ont visité le site du futur centre de santé ophtalmologique de Bobo-Dioulasso.
Kamélé FAYAMA
