Saison agricole humide
Des contrôles inopinés sur la qualité des engrais dans le Sud-ouest
Le ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, à travers sa Direction générale des productions végétales (DGPV), effectue, du 8 au 12 août 2023, dans la région du Sud-Ouest, des contrôles inopinés sur la qualité des engrais dans certains magasins et lieux de vente d’intrants agricoles. L’opération a débuté le mercredi 9 août 2023 à Gaoua.
Les engrais de mauvaises qualités sont de plus en plus vendus aux producteurs, impactant négativement sur la production agricole. C’est au regard de cette triste réalité et en vue de s’assurer de la qualité des engrais vendus dans la ville de Gaoua, qu’une équipe du ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques, effectue, du 8 au 12 août 2023, dans la région du Sud-Ouest, du Sud-Ouest, des contrôles inopinés dans certains magasins et points de vente d’intrants agricoles. Ces contrôles ont débuté, le mercredi 9 août 2023 à Gaoua, chef-lieu de la région. Selon Arsène Wendkuuni Sawadogo, agent à la direction générale des productions végétales (DGPV) du ministère, il s’agit ainsi de s’assurer d’une part que les responsables de ces points de vente disposent d’agréments les autorisant à mener cette activité, et d’autre part, de vérifier que les engrais mis en vente sont de bonne qualité. Dans les lieux de vente visités, l’équipe du ministère a donc procédé d’abord au contrôle documentaire (agrément). Elle est ensuite passée à l’inspection pour s’assurer de la qualité des emballages, du respect des normes d’étiquetage (l’étiquette doit être écrite en Français et comporter des informations dont la teneur en éléments nutritifs, le nom du fabricant ou du fournisseur). Après cette étape, elle a apprécié la qualité de l’engrais. « Cette phase consiste à s’assurer du respect du taux d’humidité de l’engrais et de l’uniformité des particules », a fait savoir le chef de l’équipe Arsène Sawadogo. Au cours de cette phase, l’équipe s’est rassurée que l’engrais de contient pas d’éléments suspects (par exemple les cailloux) avant de procéder à la pesée de quelques sacs. « Le poids mentionné sur le sac doit refléter la réalité à l’issue de la pesée », a-t-il insisté. Au constat, des anomalies ont été décelées sur le poids de quelques sacs.
Une phase de sensibilisation
Enfin, l’équipe a prélevé des échantillons d’engrais chez chaque vendeur pour être analysés au laboratoire. « Après analyse des échantillons, nous allons entrer en contact avec les concernés pour encourager les bons élèves et les inviter à continuer ainsi. Les autres et ceux qui n’ont pas leur agrément, seront sensibilisés sur la nécessité de se mettre à jour », a laissé entendre Arsène Sawadogo. A l’issue de ces contrôles inopinés, le chef de l’équipe a déploré que la plupart des commerçants ne disposent pas d’agréments. L’équipe en a profité pour sensibiliser ces vendeurs sur l’importance de ce document. « Sans ce document, vous n’avez pas le droit de commercialiser les engrais », a-t-il indiqué aux commerçants tout en insistant sur les risques qu’ils encourent à faire ce commerce illicite. « Aujourd’hui, c’est la phase de sensibilisation. Ils n’ont rien à craindre pour le moment mais pour le fait de ne pas détenir d’agrément l’une des sanctions encourus est la saisie des engrais », a souligné M. Sawadogo. Quant aux vendeurs d’engrais visités à Gaoua, ils ont dit apprécier cette visite, qui a consisté à leur prodigué des conseils aux bonnes pratiques de commercialisation des engrais. C’est le cas de Youssouf Samaté, vendeur d’engrais au grand marché de la Cité de Bafudji. « Ce genre de contrôle est un rappel à notre endroit à toujours commercialiser les produits de qualité », a-t-il déclaré. Même son de cloche pour Idrissa Kinda qui a souhaité que le ministère continue dans la sensibilisation des vendeurs afin qu’ils puissent mieux mener leur activité.
Boudayinga J-M THIENON
