Enseignement supérieur
Pr Adjima Thiombiano au Centre universitaire de Gaoua
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, est en tournée à l’Ouest du Burkina Faso. A l’occasion, il s’est rendu à Gaoua, le jeudi 16 juin 2023 au Centre universitaire de Gaoua (CUG) pour discuter des conditions de formation universitaires avec les acteurs de ce temple régional du savoir.
En séjour à l’Ouest du Burkina Faso, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano, était dans la cité de Bafuji, ce jeudi 15 juin 2023. Accompagné de ses collaborateurs, le Pr Thiombiano s’est d’abord rendu sur le site du nouveau bâtiment de ce centre universitaire. Cette infrastructure de 42 compartiments, d’une capacité d’accueil de 1 500 places vient offrir de bonnes conditions aux étudiants du CUG. Les travaux achevés depuis plusieurs mois, le bâtiment n’est toujours pas fonctionnel par manque d’électricité. « Pour des raisons diverses, nous avons été obligés de relancer ce marché d’électrification du bâtiment. Ce nouveau marché est en train d’être conclu, les fonds alloués à cet effet sont disponibles », a rassuré Pr Thiombiano. Le ministre dit espérer que les cours pourront débuter dans ce bâtiment au cours de l’année académique 2023-2024. C’est aussi le souhait de toute la communauté universitaire, à en croire le Pr Iréné Somda, chargé de mission (CM) du CUG qui rappelle que le centre compte actuellement 1 580 étudiants.
Après la visite du site du CUG, la délégation du ministre a mis le cap sur l’Institut de formation des personnels de l’éducation (INFPE) de Gaoua (ex-ENEP). En attendant l’opérationnalisation du bâtiment du CUG, c’est cet institut qui héberge les étudiants depuis son ouverture officielle en 2017. A la suite de ces visites terrain, le chef du département de l’Enseignement supérieur a pris langue d’abord avec le personnel administratif, et ensuite avec les étudiants de l’établissement d’enseignement supérieur.
Le retard académique
La rencontre avec le personnel enseignant et administratif s’est voulue « direct et franc », dans un langage de « Burkindi », selon les termes du ministre. Il s’est agi pour le Pr Thiombiano de leur témoigner la reconnaissance et les encouragements du département et de les exhorter à plus d’engagement pour mieux maitriser le calendrier universitaire pour ainsi résorber le retard académique. Le retard académique, a fait savoir le ministre en charge des enseignements supérieur, est l’une des préoccupations pressantes de son ministère. « Nous devons innover et trancher avec les visions de routine en mettant ensemble nos compétences pour en faire une machine de production intellectuelle au profit du monde universitaire, et partant du Burkina Faso », a dit le ministre à ses interlocuteurs. En retour, le personnel administratif et enseignants ont exposé à leur hôte les difficultés vécues au quotidien avec qui, ils disent avoir reçu des conseils et des promesses d’accompagnement. Le ministre s’est aussi entretenu avec les étudiants pour s’enquérir de leurs conditions de formation. Avec les apprenants, c’est surtout la question de la qualité de la formation qui était le plat de résistance des débats. Pour la plupart, les formations dans ce centre sont à caractère professionnalisant mais restent beaucoup plus théorique dans l’exécution des enseignements. « C’est le lieu pour moi de saluer les étudiants pour cet esprit parce qu’ils ont réclamé des conditions plus pratiques pour une plus-value dans leur formation », a soutenu Pr Adjima Thiombiano à sa sortie de l’entretien avec les étudiants. Les échanges, a-t-il poursuivi, ont été menés dans ce sens pour trouver des solutions à court et moyen termes. « Dans la recherche de ces solutions ? j’ai également indiqué que nous attendions plus d’engagement de ces étudiants. Quant au gouvernement, à travers le département que je dirige, va pleinement jouer sa partition pour que nous puissions sortir de ces centres universitaires des étudiants très compétents dans leurs domaines », foi du le Pr Adjima Thiombiano.
Christophe DA
Correspondance particulière
