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Burkina : « Parler de culture authentique des « bissa », c’est une aberration », Dr Daboné

Ouagadougou, 4 mai 2023 (AIB)- « Parler de culture authentique des « bissa », c’est une aberration », a affirmé vendredi, Alain Daboné au cours de sa soutenance en thèse de doctorat unique en histoire africaine à l’Université de Ouagadougou Joseph Ki Zerbo (UO-JKZ).

« Parler de culture authentique des « bissa » c’est une aberration. Je dirai que la culture « bissa » aujourd’hui est la résultante de ce brassage là et il est intéressant qu’à l’échelle de notre communauté on comprenne cela », a déclaré le nouveau docteur en histoire, Alain Daboné.

Pour lui, la culture bissa est un brassage, d’origine Moagha, gourounga et dagomba. Il a poursuivi que : « c’est pour dire que c’est toute cette diversité qui donne la culture « bissa ».

Alain Daboné a soutenu sa thèse de doctorat unique en histoire africaine ce vendredi 28 avril 2023 à Ouagadougou à l’université Pr Joseph Ki Zerbo.

Pour son travail, il s’est penché sur le thème « Approche historique du pays Bissa (Burkina Faso) : Des origines à 1897 » sous la direction du Pr Maurice Bazemo, Pr titulaire en histoire africaine à l’université Pr Joseph Ki Zerbo.

5 ans, c’est le temps qu’il a fallu au désormais Dr Alain Daboné, pour présenter sa thèse de doctorat unique en histoire africaine devant un jury composé d’historiens et d’anthropologues.

Avec son thème « Approche historique du pays Bissa (Burkina Faso) : Des origines à 1897 », Alain Daboné avait pour objectif d’analyser l’évolution socio politique des bisano (pluriel de bissa) avant l’institution du pouvoir colonial au Burkina Faso.

« Ce qui est intéressant c’est de montrer la provenance de cette communauté qui vient du Nord Ghana. Et on n’a vu que la communauté de base qui s’est installée sur le territoire s’est élargie avec d’autres communautés venant d’ailleurs. On s’est donc rendu compte que c’est ce brassage qui donne le peuple « bissa », a-t-il expliqué.

Pour ce dernier, le brassage des cultures devrait être un point d’accord pour promouvoir le vivre ensemble et la cohésion sociale. A l’écouter, ce document permettra ainsi donc aux populations de savoir qu’ils ont en réalité les mêmes origines et ce n’est alors pas nécessaire de s’affronter pour quelque raison que ce soit.

« Si vous voyez les points de conflits, c’est sur les questions d’origines. La question de l’origine constitue une question sensible. C’est alors que la connaissance des origines peut aider à la cohésion sociale… aujourd’hui on n’est plus à l’ère de la construction d’une identité ethnique, on parle de la construction d’une identité nationale », a développé Dr Daboné.

La soutenance de la thèse de Dr Alain Daboné a duré environ quatre heures d’horloge mais il s’en sort avec une mention très honorable, de quoi le réconforter. Avec les critiques et les suggestions qui ont été faites par les membres du jury, Dr Alain promet des corrections et espère que ce document servira de base, de source d’inspiration aux générations à venir. Il ajoute que le document entend encourager les jeunes à s’intéresser à la question.

Agence d’information du Burkina

HO/no/as

Source : Burkina 24

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