Formation professionnelle

Un centre de couture pour soutenir les filles PDI

Enseignante reconvertie, Juliette Zida a initié une formation en couture au bénéfice des personnes déplacées internes (PDI) de Bobo-Dioulasso, et d’autres personnes vulnérables. La formation se passe au secteur 23 de Bobo-Dioulasso et vise à les aider « à faire quelque chose de leurs dix doigts ».

 

Edwige Mossiané est élève, originaire de Gossina, dans la province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun. Elle a quitté son village natal en raison de l’insécurité pour trouver refuge à Bobo-Dioulasso. Pour ne pas rester à ne rien faire, Mlle Mossiané a décidé d’apprendre la couture. Elle s’est alors inscrite dans un centre au secteur 23 (quartier Bolibana) de Bobo-Dioulasso. Dans ce centre, Edwige Mossiané et une dizaine d’autres filles se partagent les quatre machines à coudre installées dans un local de près de 6m². En cette matinée du vendredi 27 janvier 2023, des femmes, des filles vulnérables et des personnes déplacées internes y sont pour apprendre la couture, le tissage des pagnes Faso Danfani. La promotrice de ce centre de couture est Juliette Zida/Sankara, une enseignante de formation reconvertie dans la couture. Elle est la présidente de l’Association pour la formation et la réinsertion à travers le métier des personnes vulnérables (AFORM.PV), dont l’objectif est de promouvoir l’insertion socioéducative, professionnelle et la formation des personnes vulnérables. Outre la couture, Mme Zida apprend gratuitement à ses pensionnaires le tissage des pagnes Faso Danfani en plusieurs modèles, et la teinture. « Nous avons trouvé que c’est le meilleur moyen de les aider à s’en sortir financièrement. Nous leur apprenons à gagner leur vie avec les 10 doigts », se justifie-telle. Mais cet apprentissage ne se fait pas sans difficultés, foi de Mme Zida. Elle relève ainsi, l’exiguïté de l’espace exigu et l’insuffisance du matériel. Dame Zida projette tout de même, d’étendre ses formations à la transformation agroalimentaire, la fabrication du savon liquide, la pâtisserie ou la cuisine. Elle souhaite alors disposer d’un local approprié, du matériel et un accompagnement à l’insertion professionnelle des filles formées, convaincue qu’avec un accompagnement, elles pourront démarrer leurs propres activités, s’épanouir financièrement et s’insérer dans la société.

Adaman DRABO

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