Programme « Innover pour impacter la filière Sésame »
Un bilan « très satisfaisant » au Burkina Faso et au Mali
L’ONG Internationale ICCO/Cordaid et ses partenaires, Olvea et Afrique verte Burkina Faso, ont organisé, le vendredi 20 janvier 2023, à Bobo-Dioulasso, la cérémonie de clôture des activités du programme « Innovating For Impact in Sesame » (IFIS) aussi appelé « Innover pour impacter la filière Sésame ».
Débuté en août 2018, le programme « Innovating For Impact in Sesame » (IFIS) aussi appelé « Innover pour impacter la filière Sésame » prendra fin en 2023. Afin de présenter les principaux résultats du programme et les leçons apprises durant sa mise en œuvre, l’ONG Internationale ICCO/Cordaid et ses partenaires, Olvea et Afrique verte Burkina Faso, ont organisé, le vendredi 20 janvier 2023, à Bobo-Dioulasso, la cérémonie de clôture de ses activités. Financé par l’Agence danoise pour le développement international (DANIDA), le programme est mis en œuvre par ICCO/Cordaid en consortium avec Olvea et Afrique Verte Burkina Faso dans les régions de l’Est, du Nord, du Plateau Central, des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest au pays des Hommes intègres, et à Bougouni et Banamba, au Mali. Selon la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest de Cordaid, Iris Hartevelt, le programme visait à stimuler la chaîne de valeur de sésame durable biologique tout en développant un système de traçabilité afin de créer des moyens de substance durable et de renforcer la résilience des petits exploitants agricoles. Elle a poursuivi qu’il s’agit d’un programme de partenariat public-privé (les 3P) qui s’étend sur 5 ans avec 5 axes que sont l’introduction technique et technologique dans la chaîne de valeur, le développement de modèle d’affaires durables, l’accès au financement, l’inclusion des femmes et des jeunes, la promotion des innovations. A la date du 31 décembre 2022, a noté Iris Hartevelt, le Programme IFIS a touché plus de 35 178 producteurs de sésame dont 9 830 pour le sésame et 25 348 pour le karité et qui utilisent le Système d’information et de gestion digital (MIS) tout au long de la chaîne de valeur.
Des résultats positifs
L’état de mise en œuvre du programme au Burkina Faso et au Mali fait ressortir des résultats « très satisfaisants », selon le représentant du ministre en charge de l’agriculture, Karim Konseimbo. Le programme a permis, a-t-il affirmé, le développement d’un système d’information et de gestion pour la traçabilité des productions auprès de 29 000 producteurs de sésame et de karité et l’augmentation des quantités achetées par le partenaire commercial Olvea/BF, de moins de 300 tonnes/an à plus de 979 tonnes/an. De plus, a-t-il soutenu, les montants hors prime versés aux producteurs sont passés de 206 millions à plus de 577 millions F CFA. A cela, M. Konseimbo a ajouté l’amélioration de la qualité à travers la réduction de moitié du taux d’impureté du sésame biologique passant de 6% à 3%, et le fait que plus 80% des producteurs (9 789) ont augmenté leurs revenus issus du sésame, avec un revenu moyen qui est passé de 90 000 F CFA en 2018 à plus de 211 000 F en 2022. Viennent ensuite, le développement du modèle d’affaires durables entre le partenaire commercial et les organisations de producteurs et l’obtention d’une subvention complémentaire de près d’un million d’euro avec la GIZ pour étendre le programme à l’Ouest du Burkina Faso. En effet, à en croire le représentant du ministre de l’agriculture, ces résultats importants ont permis de développer des modèles d’affaires et de renforcer les liens commerciaux entre les partenaires de la chaîne de valeurs biologiques, d’améliorer les pratiques culturales. Pour Iris Hartevelt, malgré un contexte marqué par la crise sécuritaire et l’avènement de la Covid-19, ce résultat dénote de l’engagement et de la détermination de tout un chacun pour le succès du programme IFIS. « Certes ce résultat tangible existe sur le terrain mais il est nécessaire que des dispositions utiles soient prises par chaque acteur et partenaire pour assurer la durabilité du programme IFIS », a-t-elle ajouté. Et de dire que le prochain défi, est non seulement dans la durabilité des résultats mais aussi dans la reproductibilité et la mise à l’échelle. C’est pourquoi, elle a invité chaque partenaire à être plus résilient pour surmonter les difficultés existantes afin que chacun trouve son compte.
Boudayinga J-M THIENON
Amadou SIDIBE (Stagiaire)
