Lutte contre la corruption
Les opérateurs économiques des Hauts-Bassins sensibilisés
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), en collaboration avec l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC), a organisé, le mardi 13 décembre 2022, un atelier de sensibilisation sur le thème : « Lutte contre la corruption : quels enjeux pour la restauration du territoire national ?». Initié au profit des élus et opérateurs économiques de la Délégation consulaire régionale des Hauts-Bassins, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de lutte contre la corruption.
La corruption a la peau dure et même trop dure au Burkina Faso. C’est du moins ce qu’a soutenu le Contrôleur général d’Etat, Philippe Néri Kouthon Nion, à l’ouverture, le mardi 13 décembre 2022, d’un atelier de sensibilisation organisé à Bobo-Dioulasso par sa structure, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). Selon le Contrôleur général d’Etat, de nombreuses études réalisées par des organisations de la société civile et des structures étatiques relèvent que la corruption et la mauvaise gouvernance se nourrissent des vices tels que le favoritisme, le clientélisme, la cupidité, le faux et l’usage de faux, la fraude, l’enrichissement par tous les moyens etc. Afin de prévenir et de lutter contre ce fléau, a-t-il dit, l’atelier de Bobo-Dioulasso sur le thème : « Lutte contre la corruption : quels enjeux pour la restauration du territoire national ? », au profit des élus consulaires et opérateurs économiques des Hauts-Bassins, rentre dans le cadre des activités commémoratives de la journée internationale de lutte contre la corruption commémorée chaque 9 décembre. L’amélioration de la gestion des affaires politiques au Burkina Faso, la promotion de la culture des bonnes pratiques et du refus de la corruption pour une réhabilitation des valeurs d’intégrité, de probité et de dignité, sont autant d’axes sur lesquels ont porté les réflexions.
Terrorisme et corruption
Le Contrôleur général d’Etat a rappelé que la corruption nourrit le terrorisme, menace le bien-être social, et par ricochet l’avenir de la Nation. Malgré l’existence d’un dispositif juridique, le phénomène a du mal à régresser, tant elle est ancrée dans les habitudes sous les contrées, foi de M. Nion. « Il nous faut davantage d’engagement car la victoire sur le terrorisme est intrinsèquement liée à celle que nous gagnerons sur la corruption », a-t-il laissé entendre. Par ailleurs, Philippe Néri Kouthon Nion a souhaité qu’au sortir de cette séance de sensibilisation, l’engagement des opérateurs économiques soit renforcé pour le développement du pays.
Pour sa part, le représentant du Président de la délégation consulaire des Hauts-Bassins, Mahamadou Barry, a salué l’organisation de cette session qui revêt une « importance considérable ». Selon lui, la corruption porte atteinte aux fondements de la démocratie, mais aussi au développement économique et social. « Elle freine la croissance et fausse la concurrence », s’est-il convaincu. M. Barry, a poursuivi que le manque de transparence dans la passation des marchés publics, les pratiques discriminatoires et l’augmentation des coûts de transaction découragent les investissements. C’est pourquoi, il a soutenu que la lutte contre la corruption est un impératif que tous doivent prendre à bras-le-corps. Afin d’insuffler une nouvelle dynamique dans la lutte contre la corruption, Mahamadou Barry, a indiqué que la délégation consulaire des Hauts-Bassins et le Centre pour la gouvernance démocratique ont créé un groupe de jeunes opérateurs économiques engagés pour la promotion de l’intégrité et la lutte contre le phénomène.
Boudayinga J-M THIENON
Amadou SIDIBE
(Stagiaire)
