Twellium industrie Burkina Faso

Des travailleurs réclament un meilleur traitement

Les travailleurs de l’usine de fabrication de boisson, Twellium industrie Burkina Faso, basée à Bobo-Dioulasso, ont observé un mouvement d’humeur le vendredi 15 juillet 2022. Ils réclament de meilleures conditions de travail.

 

Obtenir l’attention de leur employeur afin d’améliorer leurs conditions de travail et de vie, c’est l’objectif de cet arrêt de travail observé par les travailleurs de Twellium industrie Burkina Faso ce vendredi 15 juillet depuis 00 heure. Cantonné dans la cour de l’usine située à quelques encablures de Bobo-Dioulasso sur la route de Orodra en cette matinée, les ouvriers de cette industrie, selon leurs propos,  ne comptent pas reprendre de service si leur revendication n’est pas satisfaite. La seule condition pour une reprise de travail, c’est la satisfaction de leurs doléances ou à défaut que leur employeur accepte venir sur une table de discussion. Ils exigent en effet de leur employeur une augmentation de salaire de tous les agents sans exception. Ces manifestants, par cet arrêt de travail, entendent aussi dénoncer les traitements « racistes », les licenciements « abusifs » et le manque de respect qu’ils subissent. « Même si nous allons être sans travail, c’est mieux que de subir des traitements racistes, des licenciements abusifs et le manque de respect que nous inflige notre employeur », a laissé entendre le délégué du personnel, Mahamadou Dao tout en colère. Pour lui, il faut que les responsables de l’usine assument leurs responsabilités afin de satisfaire aux revendications du personnel. A en croire les manifestants, ces conditions déplorables de travail ont assez duré. Pour M. Dao et ses camarades, depuis 2017 les travailleurs ont adressé des demandes sans suite afin de rencontrer leur employeur. « Si nous en sommes arrivés là aujourd’hui, c’est parce que nous ne sommes pas écoutés », a indiqué le délégué des travailleurs. C’est pour cela, poursuit M. Dao, que le personnel de Twellium a pris son destin en main. « Même si on va mourir, on est prêt, car il faut qu’une personne meurt pour que les autres puissent mieux vivres », a-t-il indiqué. D’après lui, depuis le début du mouvement d’humeur, certains travailleurs ont subi des violences aux fins d’intimidation. « Nous allons nous battre, même s’ils nous chassent, d’autres vont venir profiter de notre lutte », a-t-il dit.

Aux dernières nouvelles, dans la soirée du samedi 16 juillet 2022, la situation a dégénéré lorsque la police a intervenu pour repousser les manifestants à l’extérieur de l’usine. Des altercations avec les forces de l’ordre, il ressort qu’au moins 10 personnes ont été blessées dont un cas grave atteint à la tête par un projectile, aux dires du délégué du personnel, Mahamadou Dao. A l’en croire, c’est après des négociations non abouties qu’un ultimatum a été donné aux grévistes de déserter les lieux. Une injonction ignorée par les manifestants. D’où l’intervention de la police pour libérer l’usine. Selon nos informations, les négociations se sont poursuivies dans la matinée du dimanche 17 juillet 2022.

Nos tentatives pour avoir la version des responsables de l’usine ce vendredi 15 juillet 2022 ont été vaines. « Quand le moment viendra pour nous communiquer, nous vous contacteront », a laissé entendre le chargé de communication de l’usine au téléphone, Adama Diarra.

Noufou NEBIE

Sosthène SOMBIE

Stagiaire

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