Université Nazi Boni
Des étudiants à l’école du théâtre
L’enseignant chercheur à l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, Dr Boukary Tarnagda, a organisé la lecture-spectacle des extraits de la pièce « Sank ou la patience des morts » d’Aristide Tarnagda le mardi 17 mai 2022 au centre Djeliya de Bobo-Dioulasso. Une pièce entièrement lue et jouée par une trentaine d’étudiants de l’université.
Susciter le goût du théâtre aux étudiants de l’université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso, tel est l’objectif de l’enseignant chercheur Dr Boukary Tarnagda. C’est dans cette optique qu’il a organisé ce mardi 17 mai 2022 au centre Djeliya de Bobo-Dioulasso, la lecture- spectacle de la pièce « Sank ou la patience des morts » d’Aristide Tarnagda. Une trentaine d’étudiants ont pris part à cette lecture-spectacle de la pièce mise en scène par Boukary Tarnagda. « Cette lecture-spectacle a été initiée pour permettre aux étudiants d’avoir un tremplin d’expression », foi de Dr Boukary Tarnagda.
Si on veut les amener à la scène, a-t-il poursuivi, c’est d’abord par le positionnement sur la scène. Également, selon lui, cette lecture-spectacle à pour objectif de redynamiser la vie culturelle de l’université. « Il y a un vide après les cours pour les étudiants. Après les cours les étudiants se tournent les pouces. Ils ne savent pas comment s’occuper. Certains me sollicte chaque fois pour jouer une pièce de théâtre », a-t-il expliqué. D’où cette initiative. « Au delà de ce texte, notre ambition est d’amener les étudiants à prendre conscience du fait qu’on a des héros, des figures importantes à suivre », a fait savoir Dr Tarnagda. En effet, le spectacle s’attache aux dernières minutes de la vie de Thomas Isidore Sankara.
Entouré de sa mère, sa femme et de ses conseillers, tous conscients que la détermination de son engagement l’amènera à la mort, Thomas Sankara revient sur scène, le temps de témoigner de ses derniers combats et de son rêve révolutionnaire. Dr Tarnagda n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Il a souhaité franchir un autre cap en faisant les étudiants des « vrais » acteurs du théâtre. « Cette fois-ci, ce n’est plus simplement de lire le texte, mais de mettre plus d’action dans le jeu sur la scène », a-t-il justifié tout en souhaitant qu’ils arrivent la prochaine fois par eux à écrire et monter leur spectacle. Par ailleurs, il s’est dit prêt à ouvrir la porte à tout étudiant, quelque soit sa filière et peu importe le nombre, lors de ce spectacle. « Il y a d’autres projets avec eux mais nous souhaitons leur mobilisation. Dieu merci. On sent qu’ils sont mobilisés », a-t-il poursuivi. Toute chose, d’après lui, qui peut contribuer à renforcer la cohésion et raffermir les liens entre étudiants.
Boudayinga J-M THIENON
