Accident de circulation routière
Une caravane des casques pour minimiser les conséquences
L’association « Pull for progress » a lancé la 2e édition de sa caravane des casques, le samedi 14 mai 2022 à Bobo-Dioulasso. Cette caravane organisée sous le thème : « Implication des communautés dans la promotion de la sécurité routière au Burkina Faso : quelle stratégie pour une appropriation libre et volontaire des populations », vise à promouvoir le port du casque.
Les accidents de circulation routière au Burkina Faso sont un problème majeur de santé publique. Des milliers de personnes, selon les statistiques des services techniques de la Police nationale des Hauts-Bassins, perdent la vie chaque année suite à ces accidents (5 957 cas d’accidents dans la région des Hauts-Bassins en 2021, dont 5 764 pour la seule province du Houet). Pour y faire face, l’association « Pull for progress » a lancé la 2e édition de sa caravane des casques, le samedi 14 mai 2022 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, le représentant du gouverneur des Hauts-Bassins, Balamini Sérissouma, a fait savoir que la situation est telle que les accidentés les plus chanceux s’en tirent avec des séquelles parfois graves. « Ces accidents endeuillent de plus en plus nos populations et dans certains cas les victimes demeurent à jamais des personnes vivant avec un handicap. Le port du casque, un geste simple et noble pouvait contribuer à sauver des vies de ces nombreux accidentés », a estimé Balamini Sérissouma.
C’est pour éviter que la route continue d’endeuiller des familles que l’association Pull for progress a initié depuis 2021 la caravane des casques, selon le président du comité d’organisation de la 2e édition, Landry Coulibaly. « Chaque jour, nous sommes témoins des accidents de circulation. Parfois, nous sommes mêmes concernés par ces accidents. Nous nous sommes rendu compte que le défaut de port de casque est à l’origine de nombreuses séquelles. En tant que jeunes, et pour minimiser les conséquences des accidents, nous avons initié cette caravane », a soutenu Landry Coulibaly.
Conscientiser par des images choquantes
La deuxième édition de cette caravane a été lancée sous le thème : « Implication des communautés dans la promotion de sécurité routière au Burkina Faso : quelle stratégie pour une appropriation libre et volontaire des populations ». Pendant une semaine, les caravaniers, selon le président du comité d’organisation, vont sillonner les 7 arrondissements de Bobo-Dioulasso et 10 établissements scolaires et universitaires pour enseigner la bonne pratique en matière de circulation routière et sensibiliser au port du casque. La caravane des casques, a-t-il poursuivi, est aussi une interpellation et un appel à l’endroit de tous les Burkinabè et de toutes les institutions publiques, privées et internationales à s’impliquer « fortement » dans la promotion de la sécurité routière pour tous. L’initiative, selon le représentant du gouverneur est noble et n’est pas une tâche aisée. C’est pourquoi, il a invité les structures de sécurité, les institutions en charge des questions de prévention routière, les collectivités territoriales, les commerçants d’engins …, à accompagner cette association. Une invite saisie au bond par le président de l’Université nazi Boni de Bobo-Dioulasso, Macaire Sandpawendé Ouédraogo, par ailleurs co-parrain de cette édition de la caravane. En effet, il a pris l’engagement d’aider l’Association dans son combat de sensibilisation de port de casque. Déjà, M. Ouédraogo, en tant que médecin, a proposé d’organiser des visites au Centre universitaire Souro Sanon (CHUSS) dans les urgences médicales afin de « choquer » les consciences par des images « fortes » des accidents. « Il faut choquer avec des images. Une moto qui a écrasé, cassé ou brisé les bras, les pieds, ou même le crâne d’une personne peut choquer. Et lorsqu’une personne verra le cerveau de l’homme en dehors du crâne pour fait d’accident, personne ne lui dira de porter un casque. Elle le fera d’elle-même », s’est convaincu Macaire Sandpawendé Ouédraogo.
Kamélé FAYAMA
Kévine DA
Stagiaire
