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Maraîcher-culture

Un gagne-pain pour la population de Ouargaye

Ouargaye, (AIB)-Après les récoltes saisonnières, beaucoup de personnes se retrouvent dans les plaines rizicoles pour des activités maraîchères de contre-saison pour s’occuper utilement. Nous sommes allés à leur rencontre sur les surfaces aménagées de Ouargaye.

D’une superficie de 22,5 ha, la plaine rizicole de Ouargaye a été aménagée pour la production du riz depuis plusieurs années. Ces activités de jardinage ont commencé lorsque les propriétaires de parcelles finissent de récolter leur riz. Selon Baggnan Mariam qui produit depuis 6 ans, elles sont plus de cent femmes qui viennent demander des parcelles aux propriétaires pour la production de légumes.

Elle a précisé qu’il y a aussi des hommes qui préfèrent garder leurs parcelles pour mener ces activités. « Ces activités sont rentables dans la mesure où après avoir vendu nos légumes, nous enlevons les dépenses et nous avons un bénéfice qui nous permet de subvenir à nos besoins » a-t-elle dit.

Comme bénéfice engrangé, elle a répondu que cela varie selon les années et a fait cas des difficultés rencontrées. « Nous utilisons l’eau du barrage et il arrive souvent que l’eau ne suffise pas », a indiqué la productrice. Pour Donessouné Ipala, une autre personne exploitant la plaine, les véritables difficultés sont le manque de grillages de clôture, d’eau et de pesticides. Ils ont demandé aux  partenaires de leur venir en aide.

Quant au producteur de tomates Dibrila Yameogo, « Si nous gagnons de l’aide pour éviter que les animaux ne viennent gâter nos produits, nous aurons beaucoup de bénéfices parce que les grillages coûtent chers », a-t-il indiqué.

Pour le chef de la Zone d’appui technique (ZAT) de Ouargaye Geoffroy Oueda, la difficulté majeure de la plaine irriguée de Ouargaye demeure la vétusté des infrastructures hydrauliques, l’insuffisance et la cherté des intrants (semences, engrais, pesticides).

De son avis, les maraichers sollicitent une réhabilitation complète de leurs périmètres maraichers. Le chef ZAT a ajouté qu’en plus de l’arrêt précoce des pluies, il y a également les usages domestiques et les pertes d’eau par suintement au niveau des canaux d’irrigation comme au niveau du barrage. « Nous faisons des appuis conseils aux maraichers et la vulgarisation des bonnes pratiques agricoles mais les difficultés ci-dessus mentionnées constituent un frein à l’atteinte des résultats escomptés », a-t-il poursuivi. M. Oueda a soutenu que les efforts d’appui en intrants agricoles sont colossaux mais insuffisant, exposant les producteurs à la merci des commerçants malhonnêtes qui offrent des intrants de qualité douteuse. « Nous ne cessons de demander aux différents partenaires de nous venir en appuis », a-t-il conclu.

Boureima PAFADNAM

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