Fabrication de meubles à base de bambou

Un métier qui nourrit son homme

Rasmané Gandema, un jeune de Bobo-Dioulasso, s’est spécialisé dans l’ameublement en bambou et en rotin depuis 2008. Grâce aux retombées de son métier, il arrive à pourvoir à ses besoins et à celui de sa famille. Une équipe de Sidwaya est allée à sa rencontre.

Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso regorge d’une main d’œuvre abondante et qualifiée dans le secteur informel. Parmi ces personnes, nous avons Rasmané Gandema, propriétaire de Gandema Décor qui, à l’instar des menuisiers, à décider de faire du bambou et du rotin sa matière première, dans la confection des meubles. Installé depuis 2008 à quelques mètres du Théâtre de l’amitié, sur l’avenue Charles de Gaulle, M. Gandema est spécialiste en fabrication de meubles (chaises et tables) en bambou et en rotin. Il dit avoir appris ce métier quand il était encore élève au Ghana. La rotinerie étant l’objet de sa passion, M. Gandema décide de mettre fin à son cursus scolaire à partir de la Terminale pour continuer à pratiquer ce métier. « L’école n’est pas le seul chemin de la réussite », avance-t-il. A l’entendre, il a de la préférence pour ce métier par rapport à la menuiserie parce qu’il « aime l’art » et que c’est « un travail qui est artistique et très difficile », indique-t-il. Et de poursuivre que comme dans tout métier, il rencontre des difficultés d’approvisionnement en matière première qui est rare à Bobo-Dioulasso. Alors, il se ravitaille en permanence dans les pays côtiers notamment en Côte d’Ivoire. La rareté du bambou et la durée de la confection des meubles entravent le non-respect des commandes et du délai de livraison.

Couvrir le territoire national

Le prix d’un salon aux dires de M. Gandema varie entre « 40 000 et 250 000 F CFA en fonction de la qualité et du modèle ». Les productions du spécialiste en rotinerie attirent de la clientèle car dit-il, « le bambou est plus résistant et plus performant que les autres bois de confection ». Il ajoute que ces produits sont prisés par rapport aux autres étant donné que ceux qui connaissent, préfèrent ses productions « parce que c’est un travail de qualité qu’il fait », argue-t-il. S’il y a des clients qui trouvent le prix abordable, ceux qui ignorent la qualité de la production en pensent le contraire, selon M. Gandema.

Avec ses recettes, M. Gandema arrive à subvenir à ses besoins ainsi qu’à celui de sa famille sans avoir recours aux crédits. « Si je dis que je n’arrive pas à survenir à mes besoins, j’ai menti parce que j’ai une petite famille que je nourris, les enfants sont aussi scolarisés », affirme-t-il. Même si l’activité lui permet de tirer son épingle du jeu, M. Gandema aspire au développement de son métier et s’attend à ce que ses productions puissent s’étendre sur tout le territoire burkinabè et même à l’international. Le crédo de Rasmané Gandema c’est : « grouiller soi-même pour être indépendant et libre ». Ne voulant pas être égoïste, il encadre de nombreux jeunes dans ce domaine mais il trouve que c’est souvent difficile« Dès le premier jour, ils s’attendent à une rémunération alors qu’ils ne connaissent rien dans le métier », se désole le fabricant de chaises et tables en bambou à Bobo-Dioulasso.

Norrockom Edwige KAM (Stagiaire)

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