Assises régionales sur l’éducation

Un diagnostic sans complaisance dans les Cascades

En prélude aux assises nationales sur l’éducation du 18 au 20 novembre 2021, la région des Cascades a tenu ses assises régionales du 13 au 15 octobre 2021 à Banfora. Les travaux ont été sanctionnés par plusieurs recommandations et résolutions pour donner un souffle nouveau à l’éducation nationale.

La région des Cascades a apporté ses amendements, du 13 au 15 octobre 2021 à Banfora, au document de base en vue des assises nationales à venir sur l’éduction nationale. Au cours de cet exercice, il s’est agi de questionner l’école autrement en y associant toutes les composantes de la société, notamment les acteurs déconcentrés des ministères et institutions impliqués, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers, les partenaires sociaux et les communautés à la base, afin de fédérer les intelligences collectives pour qu’elles redonnent du sens au projet de notre éducation nationale. En effet, la Cité du Paysan noir a posé le diagnostic de la situation suivi de propositions pour une éducation de qualité, inclusive et résiliente

. Au sortir de ces consultations régionales, les acteurs ont vivement souhaité que le niveau national prenne effectivement en compte les conclusions des assises régionales dans les Cascades. Par ailleurs, les participants ont formulé plusieurs recommandations portant entre autres sur la construction de certaines infrastructures, les questions entre gouvernement-Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE), et sur celles portant les orientations scolaires et professionnelles.  En outre, les acteurs des Cascades ont pris plusieurs résolutions en vue d’accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre des nouvelles réformes qui seront opérées.

Pour aboutir à ces recommandations, chacune des couches socioprofessionnelles de la région des Cascades était représentée par au moins deux acteurs, sous la facilitation d’une équipe de trois personnes ressources conduites par Mélégué Traoré ancien président de l’Assemblée nationale et ex ministre en charge de l’éducation. Pendant trois jours, les participants se sont appropriés le document de base des assises nationales de l’éducation avant de s’atteler à faire des propositions « fortes et réalistes pour redonner à notre système éducatif, sa capacité à former des hommes responsables, citoyens, aimant leur pays, servant leur communauté et leur patrie, participant à bâtir un Burkina de paix, de progrès et prospère pour tous ».

Selon le gouverneur des Cascades, Joséphine Kouara Apiou, le système éducatif actuel a montré ses limites et la radiographie qui a été faite montre qu’il a failli dans la totalité de ses missions malgré les efforts consentis par l’Etat et par la communauté éducative. « L’école burkinabé n’arrive même pas à faire réussir un élève sur deux à l’examen du baccalauréat. Pendant longtemps, elle ne fait plus un taux de 50% à l’examen du BEPC. C’est la preuve que notre école est une fabrique de l’échec », a-t-elle déclaré. Joséphine Kouara Apiou a aussi dépeint un tableau sombre du système éducatif marqué par l’incivisme dans les écoles, la consommation de stupéfiants, les grèves, la mal gouvernance dans le transfert des compétences, etc.

Au regard des conclusions des travaux de Banfora, le gouverneur a estimé que l’espoir est permis. Selon elle, les acteurs ont fait des propositions d’éléments pour sceller le pacte national autour de l’éducation. « L’éducation est le moteur de la société et il revient à toutes les composantes de la nation de définir l’école qu’elles veulent pour leurs enfants et qu’il est important que ces composantes se mobilisent dans la mise en œuvre de l’architecture de cette école nouvelle telle que vous l’avez rêvée », a-t-elle conclu.

 Mamadou YERE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!