Rencontre Etat/secteur privé

La « vaccination » des entreprises en difficulté au cœur des débats

Les acteurs du monde économique ont échangé le 1er  octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, au cours  de la 4e rencontre nationale Etat/secteur privé, avec les membres du gouvernement sur leurs différentes préoccupations. Le gouvernement burkinabè a rassuré le secteur privé que des dispositions seront prises pour les accompagner dans le cadre de l’accord de la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF).

 

Les échanges entre le secteur privé  et le gouvernement ont eu lieu dans un contexte caractérisé par la crise sanitaire et sécuritaire. La crise sanitaire marquée notamment par la maladie à coronavirus, a eu selon des études, des impacts négatifs sur la vie des entreprises entrainant  au cours des dernières années la fermeture de près de 700 entreprises, la baisse des importations ou  de la performance  des entreprises, entre autres.

L’impact de la crise sanitaire a été au cœur  des préoccupations entre les membres du gouvernement et le secteur privé ce 1er octobre 2021 à Bobo-Dioulasso. Les acteurs du monde économique face à cette nouvelle donne  ont demandé à l’Etat  de redynamiser le secteur privé touché par les mesures de restriction prises au temps fort de la crise de la COVID-19, de renforcer le fonds de relance des industries en difficulté dans les filières porteuses, d’assouplir les charges fiscales des petites et moyennes entreprises. Outre ces souhaits d’ordre général, chaque secteur d’activité a soumis au gouvernement  ses préoccupations spécifiques. Ainsi, le Patronat burkinabè, le Groupement professionnel des industries, la fédération des industries agro alimentaires ou les acteurs du bâtiment et des travaux publics ont soumis des inquiétudes qui leur sont propres et ont demandé des accompagnements pour les résoudre.

Le représentant du Patronat burkinabè, Abdoulaye Nabolé, a loué le choix du thème de la 4e rencontre Etat/secteur privé  et a souhaité une véritable réforme du système économique pour permettre aux entreprises d’être plus compétitives dans le nouvel environnement économique qui se pointe à l’horizon, à savoir  la zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF).
Le GPI a abondé dans le même sens en demandant au gouvernement de doter les entreprises de moyens financiers pour profiter des opportunités qu’offre la nouvelle zone de libre échange. Si les acteurs de l’économie informelle souhaitent la baisse du taux d’emprunt, le renouvellement du parc des taxis ou l’ouverture des frontières, les jeunes operateurs économiques eux se plaignent de n’avoir pas été pris en compte par le fonds de dédommagement des entreprises touchées par la COVID-19, comme l’a relevé leur président  Moumouni Kaboré. Les acteurs du secteur du gardiennage, ont, à travers leur représentant, Jean Hubert Yoni, souhaité  un soutien  pour pouvoir s’implanter dans d’autres pays de la sous région.

La vaccination pour voyager hors du pays

Le coût élevé de facteurs de production, l’accès au financement, les fraudes,  sont d’autres soucis du monde économique burkinabé. Les membres du gouvernement  présents à la rencontre ont donné des réponses aux questions qui leurs sont posées. Et  S’agissant de la réouverture des frontières, le ministre de la Santé, Charlemagne Ouédraogo a laissé    entendre que des recommandations ont été faites au président du Faso pour une réouverture sereine des frontières.

Du reste a-t-il ajouté, cette réouverture sera conditionnée par des questions sanitaires et la vaccination sera une des conditions pour pouvoir circuler. Tous ceux qui veulent voyager à l’extérieur du pays  doivent se faire vacciner,  a insisté Charlemagne Ouédraogo. Pour le ministre de l’Industrie, du Commence et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, les différentes préoccupations et recommandations sont prises en compte dans les différentes stratégies élaborées pour promouvoir l’industrie burkinabé. Pour le premier ministre, les différentes suggestions permettront de mieux orienter les actions et de soutenir les entreprises. Il a appelé les entreprises à considérer le ZLECAF comme une opportunité et non une  menace et à se mettre en règle. L’Etat pour sa part prendra des dispositions  pour accompagner les industries nationales dans ce nouveau marché qu’est la ZLECAF.

Adaman DRABO

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