Target Malaria Burkina

 

Dans l’attente de la deuxième phase

 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, à travers l’Institut de recherche en Science de la santé (IRSS), a organisé une visite des activités du projet Target Malaria du 14 au 16 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso. Cette visite, au profit des journalistes et communicateurs des départements ministériels concernés par la recherche scientifique visait à renforcer leurs connaissances sur le projet Target Malaria et sur la biotechnologie de l’impulsion génétiquement modifié pour le contrôle du vecteur du paludisme.

 

Démarré en 2012 au Burkina Faso, le projet Target Malaria qui s’étale sur trois étapes, entend, à terme, lutter contre le paludisme en Afrique. Après une première phase concluante, les acteurs du projet s’activent à aborder la deuxième étape. Toutes ces informations ont été partagées avec les journalistes et communicateurs des institutions les 14, 15 et 16 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso dans la région des hauts-Bassins. De la biotechnologie, à la genèse du projet Target Malaria en passant par l’engagement des parties prenantes dans la mise en œuvre du projet, tout a été expliqué aux participants de cette rencontre qui visait à faire connaitre le projet et à assurer une bonne visibilité de ses résultats. La première phase, selon l’instigateur principal de Target Malaria au Burkina Faso, Dr Abdoulaye Diabaté, consistait à étudier le comportement des moustiques mâles stériles auto-limitatifs dans l’environnement et non d’avoir un impact sur le paludisme.

A la suite d’un travail au laboratoire, et une large communication sur le terrain avec les communautés de base pour  les convaincre et dissiper les inquiétudes sur cette nouvelle technologie, les premiers moustiques mâles stériles auto-limitatifs génétiquement modifiés ont été lâchés en 2019. « L’objectif pour nous en lâchant ces moustiques de première phase n’était pas pour avoir un quelconque impact sur le paludisme ou sur la densité des moustiques. L’idée était beaucoup plus de collecter un certain nombre d’informations scientifiques pertinentes qui vont nous permettre d’instruire la deuxième phase », a expliqué Dr Abdoulaye Diabaté.

Ce lâcher, a poursuit Dr Diabaté, consistait à se rassurer que ces moustiques sortis du laboratoire avaient le même comportement que les moustiques sauvages. La première phase, aux dires de l’instigateur principal du projet au Burkina, a aussi consisté à former le capital humain à l’exercice de la collecte et le suivi du monitoring des moustiques sur le terrain.

 

Pleine satisfaction des résultats de la première phase

 

Les résultats de cette première phase, selon les confidences de Dr Abdoulaye Diabaté, donnent une pleine satisfaction qui permet de se projeter dans le futur pour la deuxième étape. Le dossier de cette deuxième phase a été soumis à l’agence nationale de biosécurité habilité à donner son quitus. C’est à partir de la troisième et dernière phase, qui pourra être amorcée dans 07 à 08 ans si tout se passe bien, que l’on parlera de la lutte proprement dite contre le paludisme, selon M. Diabaté.

« L’idéal pour nous, et pour les populations qui souffrent énormément du paludisme était d’avoir le produit final au plus vite, et la science avance dans ce domaine très vite. Mais au vu des trois composantes de Target Malaria que sont la science, l’engagement des parties prenantes, et la partie régulation, tout ne peut aller comme sur des roulettes », a indiqué Dr Abdoulaye Diabaté qui soutient que s’il ne tenait qu’à la partie science, dans deux ans on aurait le produit final. Une visite de l’insectarium, à la suite des communications, ont permis aux participants de constater le travail de laboratoire.

De la production larvaires, à celle des moustiques, en passant par leur entretien, toutes les étapes ont été passées au peigne fin pour permettre de comprendre tout le processus des laborantins. Aussi, les journalistes ont effectué une sortie terrain le vendredi 16 juillet 2021 à Bana où les moustiques mâles stériles auto-limitatifs ont été lâchés pour échanger avec les populations sur leur conception du projet. De l’avis de Kiessira Sanou, porte-parole des notables de Bana, localité située à une trentaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le travail de communication et d’implication a permis à la population d’accepter et d’adhérer au projet.

Kamélé FAYAMA

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!