Collection de données personnes

 

La CIL plaide pour une utilisation adéquate

 

Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation sur la protection des données à caractères personnelles, la Commission de l’informatique et des liberté a tenu une formation des agents de l’administration publique de la ville de Gaoua, le jeudi 6 mai 2021.

 

La Commission de l’informatique et des libertés (CIL) appelle les gestionnaires des données personnelles dans l’administration publique à plus d’attention dans leur utilisation. Lors d’un séminaire de sensibilisation des agents publics, le jeudi 6 mai 2021 à Gaoua, le vice-président de la CIL, Bienvenue Ambroise Bakyono a laissé entendre que l’administration est un grand collecteur de d’informations sur le citoyen. « C’est un maillon essentiel qui doit être traité avec beaucoup d’attention car elle gère une mine d’informations et celle-ci  ne doit pas tomber aux mains de personnes indélicates », a-t-il prévenu.

A cet effet, a confié Bienvenue Ambroise Bakyono, les échanges vont porter sur la sécurisation de ces données et leur traitement adéquat parce que ce n’est pas toutes les données collectées qui doivent être exposées à la place publique. Comme exemple, il a mentionné la déclaration des biens des personnalités où à un certain moment des données telles que les numéros de comptes bancaires ou de téléphone ont été publiées sur internet.

« L’autorité peut collecter mais quand elle doit les publier, elle doit faire en sorte que la vie privée du citoyen ne soit atteinte », a fait remarquer le vice-président de la CIL. Toutefois, il a fait savoir que son institution a un pouvoir de sanction administrative à l’endroit des auteurs car tout collecteur d’informations doit avoir l’autorisation préalable de la commission. « Pour ce qui est de l’Etat, il doit faire une déclaration d’intention de collecte de données. Quand le responsable de traitement gère mal, il est possible de lui retirer l’autorisation de collecte, le sanctionner ou le suspendre. Si la faute est très grave, il peut être traduit sur le plan pénal avec des peines par exemple allant de trois mois à 5 ans d’emprisonnement », a indiqué M. Bakyono.

Le gouverneur de la région du sud-ouest, Emmanuel Zongo a salué l’initiative de la CIL qui va permettre aux agents de l’administration publique d’avoir plus d’informations sur la protection des données à caractères personnels. Pour lui, la thématique est d’actualité et pertinente car de plus en plus des données personnelles sont versées partout sur les différentes plateformes numériques. De son avis, avec les technologies de l’information et de la communication, il y a une facilité de transmettre des données et il est bon de savoir que cela comporte des inconvénients. C’est pourquoi le gouverneur a plaidé pour que cette initiative puisse être étendue à l’ensemble des régions du Burkina Faso.

Joseph HARO

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